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6 erreurs à éviter quand on aborde des sujets graves avec ses enfants

6 erreurs à éviter quand on aborde des sujets graves avec ses enfants.

6 ERREURS.

Certaines choses se partagent facilement avec ses enfants, d’autres moins. En effet, comment parler de sujets délicats tels que chômage, décès, maladie, séparation, accident… Quand faut-il les évoquer ? Les conseils judicieux de Séverine Dagand, notre psychologue clinicienne.

Par Claude de Faÿ

La vie n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Toute famille peut un jour ou l’autre être confrontée à un chômage de longue durée, un accident ou la maladie d’un proche, un décès, un divorce ou une séparation… Autant de sujets difficiles à aborder et pourtant, on ne peut pas passer outre. Un enfant ne peut pas se construire dans le mensonge. Il doit savoir, dans une certaine mesure et selon son âge, tout ce qui le concerne.

Tarder à lui parler

On a parfois tendance à se taire pour protéger son enfant. Du moins, c’est ce qu’on croit faire. Or, en se taisant, ce n’est pas lui que nous protégeons mais nous : peur de ne pas savoir comment s’y prendre, peur d’être débordé par ses émotions, peur de lui faire du mal… Par ailleurs, c’est un leurre de penser qu’on peut cacher quelque chose à un enfant. “Un tout-petit est une éponge dotée d’antennes supersoniques branchées sur les émotions de ses parents” explique en souriant Séverine Dagand, psychologue clinicienne. En clair, avant même qu’on ne lui parle, l’enfant a déjà compris qu’il se passait quelque chose à la maison. En effet, il a pu constater que vous chuchotiez au téléphone et fermez soigneusement la porte derrière vous, il a peut-être surpris vos yeux rouges, votre récente impatience ou les absences répétées de son père… Bref, il sent bien que quelque chose cloche. Françoise Dolto, la célèbre psychanalyste, ne disait-elle pas que dans une maison, les enfants et les chiens savaient tout ! Passer sous silence une situation qui le concerne génère potentiellement des angoisses. Ne sachant rien, l’enfant imagine souvent bien pire que la réalité. Il risque également de penser que c’est sa faute et qu’il n’a pas été assez sage puisque maman pleure et que papa se fait de plus en plus absent…

Expliquer que tout va bien

C’est un non sens. Pourquoi ? Parce que l’enfant entend un discours lénifiant (tout va bien, ce n’est pas grave) qui ne colle pas du tout avec ce qu’il ressent (le doute, l’étonnement, l’inquiétude, la peur) et ce qu’il voit de vous et de son père (comportement inhabituel comme des chuchotements, une petite forme, un agacement, l’absence du père…). Tout discours faux et discordant d’avec la réalité ne peut que l’inquiéter. Votre enfant mérite mieux !

Trop en dire

Certes, un enfant a besoin de savoir pour se construire des repères mais il n’est pas nécessaire de lui dire tout. Il y a des détails qu’il n’a pas à connaître. Trop d’informations ou non adaptées à son âge le “noient” et ne feront que l’inquiéter. L’enfant n’est ni un confident ni un soutien. Concernant une maladie, on peut lui dire : “Maman est malade, on la soigne à l’hôpital et elle sera opérée pour guérir”. On ne précise pas “L’opération est risquée mais on tente le coup”. Papa est au chômage depuis quelques mois ? Pas de “on n’a plus d’argent” mais “papa cherche activement du travail, papi et mamie sont là pour nous aider si besoin”. Quand il s’agit d’une séparation, on évite : “tu ne verras plus beaucoup ton père !”, et lors d’un décès, “elle a beaucoup souffert”.

Eluder certaines de ses questions

Parfois (souvent), on ne possède pas la réponse à toutes ses questions ou on ne l’a que partiellement. “Est-ce que papa va retrouver du travail ?”, “Est-ce que maman va guérir ?” On ne laisse pas son enfant dans le flou, on répond à son interrogation avec ce qu’on peut lui dire. “Papa va sûrement retrouver du travail mais je ne sais pas quand”, “Maman se fait soigner et j’ai confiance en son médecin”. Chaque chose en son temps, avancez petit à petit. Votre enfant reposera la question plus tard s’il n’est pas satisfait. Plus tard. Par ailleurs, parler à deux (papa et maman ou autre), c’est bien quand c’est possible. Mais cela n’a pas vraiment d’importance si l’un des deux est dans l’incapacité de le faire car trop dans l’émotion. Soyez souple.

Lui parler comme à un adulte

Utilisez des mots simples et de son âge, faites des phrases courtes et claires sans ambiguïté. Ainsi, vous ne l’envahissez pas avec des infos qu’il ne peut pas analyser. Il est aussi important de choisir un moment privilégié dont vous avez l’habitude (comme l’histoire du soir par exemple) : vous évitez la dramatisation et la solennité de l’annonce. Pour capter son attention, mettez-vous physiquement à sa hauteur en le regardant dans les yeux pour créer un espace de confiance. Le contact physique (toucher son épaule, l’asseoir sur vos genoux, lui prendre la main) est intéressant mais pas obligatoire.

S’interdire d’être triste

Vous avez le droit de dire que vous traversez une période difficile, que vous être triste et/ou inquiet(ète). Et, oui, vous pouvez même pleurer ! “J’encourage les parents à le faire souligne Séverine Dagand. Nous vivons dans une société où c’est mal vu, or, ce n’est ni honteux ni faible. L’enfant apprend ainsi que la vie est également faite d’épreuves”. En outre, voir ses parents pleurer l’autorise à pleurer lui-même et à évacuer ses émotions.

SOURCE : MAGIC MAMAN

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