Le Congrès du Salvador a déclaré hier, à la demande du président Nayib Bukele, l’état d’urgence dans le pays après que 62 meurtres ont été commis par des gangs le 26 mars. Cette vague de meurtres inédite éveille les soupçons sur le président, et fait monter la tension entre son gouvernement et les États-Unis, indiquait CNN le 27 mars.
Une vague de violence jamais vue s’est abattue sur le Salvador le week-end dernier. Après que la mort de 14 personnes a été constatée le 25 mars, 62 personnes ont été assassinées le lendemain, pour un total effrayant de 79 homicides sur l’ensemble du mois de février. Dès dimanche matin, le congrès du Salvador a décrété l’état d’urgence, à la demande du président Bukele. En plus de suspendre la liberté de réunion, celui-ci assouplit les règles d’arrestation pour une durée maximale de trente jours. Le gouvernement entend ainsi reprendre le contrôle sur les gangs notoires du pays, qui semblent avoir pris le pouvoir dans de nombreux quartiers de la capitale. Bukele s’est montré sans concession envers le crime, et la police a déclaré avoir capturé cinq chefs de la Mara Salvatrucha, qui aurait commandité les meurtres du week-end. Trop peu, trop tard, selon ses opposants, menés par le parti conservateur Arena qui a indiqué dans un communiqué que « ce qui se passe actuellement est dû à la négligence de ceux qui ont protégé les criminels ».
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