Macron à la Pitié-Salpêtrière : «On sait que nous ne sommes qu’au début» de l’épidémie de coronavirus
Le président de la République a effectué ce jeudi matin une visite de deux heures à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière où un patient atteint de coronavirus est décédé
Par Olivier Beaumont avec J.Cl.Le 27 février 2020 à 09h37, modifié le 27 février 2020 à 12h02
Un déplacement programmé à la toute dernière minute, décidé mercredi soir par Emmanuel Macron. Avant de s’envoler pour le sommet franco-italien qui a lieu ce jeudi après-midi à Naples, le président de la République s’est invité deux heures à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, dans le XIIIe arrondissement de Paris, où est décédé un homme de 60 ans, originaire de l’Oise, dans la nuit de mardi à mercredi.
« Vous avez eu un cas hier matin, je sais que ça a beaucoup touché les équipes », a-t-il dit au personnel, auquel il voulait adresser son « soutien », accompagné du nouveau ministre de la Santé Olivier Véran, du directeur général de la santé Jérôme Salomon et de Martin Hirsch, patron de l’AP-HP (Assitance publique- Hôpitaux de Paris).
La visite surprise a commencé vers 9h35, pour s’achever à 11h40, alors que la propagation du coronavirus sur tout le territoire est aujourd’hui clairement redoutée par les autorités sanitaires. Mercredi, six nouveaux cas ont été diagnostiqués sur le sol français, portant à 18 le nombre de cas signalés en France depuis le début de l’épidémie en Chine.
Le président de la République s’est d’abord rendu au pavillon Eole, récemment inauguré, qui accueille le service réanimation et le traitement des maladies respiratoires, où se trouvent des patients en attente de résultats et où sont pris en charge les malades confirmés. Il y a échangé, hors caméras, avec une dizaine de médecins, infirmiers, aides-soignants.
S’adressant aux équipes, Emmanuel Macron a salué la « mobilisation remarquable dont [elles ont] fait preuve », dans cet établissement « tête de pont » en matière de prise en charge contre le nouveau coronavirus.
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Il a aussi posé des questions sur le ressenti des médecins, sur la manière dont « ils voient les choses ».
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