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Des couleurs au bout des doigts de Francisco Silva

Caricaturiste, graphiste, peintre, illustrateur, bédéiste, artiste numérique, Francisco est souvent couronné «Illustrateur de l’année» par plusieurs médias pour ses travaux. Il est clair qu’aujourd’hui, nul ne saurait parler de caricature haïtienne sans évoquer Francisco Silva : l’oint des couleurs, des formes et de l’imagination…

Il a commencé tôt. Et comme on ne peut y échapper quand on se fait choisir par l’art lui-même, il n’a pas arrêté depuis. Aujourd’hui, il est reconnu comme grand caricaturiste et graphiste haïtien. Ce sont deux chapeaux qui font de lui un artiste orienté et engagé, cet homme qui utilise ses doigts non seulement pour satisfaire des yeux mais surtout… pour supporter une cause.

Il est né un 3 Décembre à Port-au-Prince et depuis 2013, à l’ENARTS (École nationale des Arts), il s’est lancé à corps perdu dans la caricature. Là, il a été l’auteur d’un mouvement ayant pour mission : la revendication par le dessin.
Il a ensuite travaillé pour « AlterPresse », une agence médiatique. Pourtant ce n’est qu’en 2014 qu’il se sentira vraiment bien assis, quand il a commencé à travailler pour « Le National », un journal quotidien haïtien.

Pour le graffiti, on parlera de l’année 2018, s’il faut bien situer l’aube de sa carrière sur la grande barre du temps. C’était au « Festi Graffiti », le seul festival sur l’art urbain en Haïti. Aujourd’hui, ils sont nombreux, les murs qui, par les couleurs des “spray praint” de Francisco Silva, ont été revêtus. C’est cette habilité à donner (redonner) vie que certains attachent à la divinité chez les artistes.

«C’est un médium que j’utilise pour faire passer mes revendications, mes messages, mes positions. Je crée pour pour m’évader, me défouler, pour souvent communiquer quelque chose et prouver mon existence » nous confie celui qui vit totalement d’art.

Sur les réseaux sociaux, les caricatures de Silva obligent tout œil à s’arrêter un instant, tant elles sont profondes par leur franche relatation de ces faits qui désossent notre société. Gardant toujours un pied dans l’actualité, elles se veulent dénonciatrices de mauvaises pratiques sociales. Les réalités sont représentée crues, et par leurs silencieux discours, les images touchent juste là où il faut. Ce ne sont pas les pseudos-critiques négatives d’amateurs qui manquent et ce n’est sûrement pas pour si peu que Silva va s’arrêter.

« J’ai un rêve pour le Graffiti d’ici. C’est de le voir grandir. De pouvoir dire que ceux qui le font arrivent vraiment à en vivre. Qu’il y ait des programmes de formation et aussi de financement pour ainsi œuvrer à l’embellissement des villes.
Pour ma part, je prends toujours plaisir à partager mes connaissances avec les jeunes, spécialement ceux des villes de Province puisqu’il n’y a pas assez d’écoles d’art dans le pays. »

Mesdames et messieurs, Francisco Silva !

Emmanuela DERISSAINT

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