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Décès de Christiane Eda-Pierre, première cantatrice noire française reconnue mondialement

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Elle était l’Ange de Messiaen pour la création de Saint François d’Assise à l’Opéra de Paris en 1983 ; la soprano Christiane Eda-Pierre est morte dimanche 6 septembre à l’âge de 88 ans. Elle fut une immense voix du XXe siècle, mais aussi une importante pédagogue. France Musique lui rendra hommage dès ce lundi 7 septembre dans Relax! avec Lionel Esparza.

Née à Fort-de-France en 1932, Christiane Eda-Pierre s’initie à l’âge de 7 ans au piano auprès de sa mère, professeure de musique, avant de s’installer à Paris à l’âge de 17 ans, d’abandonner le piano pour le chant et d’intégrer, peu après, le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dont elle sort trois ans plus tard, en 1957, avec les honneurs. « Je me suis faite toute seule, grâce à mon travail » confiera-t-elle quelques décennies plus tard à Christian Peter.

Moins d’un an après la fin de sa formation, Christiane Eda-Pierre investit la scène. D’abord à Nice, dans Les Pêcheurs de Perles, de Bizet, puis au Festival d’Aix-en-Provence en 1959, où elle chante le rôle de Papagena dans La Flûte Enchantée de Mozart. Intégrée à la troupe de l’Opéra-Comique en 1960, elle multiplie les apparitions : LakméLes Contes d’HoffmannLe Barbier de SévilleLucia di Lammermoor… Et part à la conquête du monde en 1966, direction les grandes scènes internationales, de Salzbourg à New York en passant par Vienne et Londres.

Sa carrière sera ensuite triomphale. Triomphe en 1976, quand elle chante Rigoletto en compagnie de Luciano Pavarotti à Central Park (New York) devant 250 000 personnes. Triomphe également sur la scène de l’Opéra de Paris lorsqu’elle chante le rôle d’Antonia dans Les Contes d’Hoffmann mis en scène par Patrice Chéreau. De 1973 à 1984, elle ne quitte plus la scène parisienne, et chante tout autant Wagner (ParsifalL’Or du Rhin sous la direction de Solti), que Mozart (Don GiovanniLes Noces de FigaroL’Enlèvement au Sérail).

En 1983, Christiane Eda-Pierre devient l’Ange de Messiaen pour la création de l’opéra Saint François d’Assise, dirigé par Ozawa. « Cet Ange, Messiaen l’a écrit pour moi mais c’est Rolf Liebermann, le directeur de l’Opéra de Paris, qui m’avait choisie » dira-t-elle. Un souvenir qu’elle gardera précieusement, notamment pour les tissus de son costume que le compositeur alla chercher lui-même, avec Yvonne Loriot, au marché Saint-Pierre à Paris…

Si elle fait ses adieux à l’opéra en 1985 en chantant une dernière fois Mozart dans La Clémence de Titus, Christiane Eda-Pierre n’abandonne pas pour autant l’enseignement. Pendant 20 ans, de 1977 à 1997, elle enseigne au CNSM de Paris, puis à la Schola Cantorum, et multiplie les Master-Class à travers le monde. Elle compte parmi ses élèves Nora Gubisch « qui est magnifique », mais aussi Sylvie Valayre et Magali Léger.

source: francemusique.fr

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