Spéléologue du saxophone et acteur de la série Netflix «The Eddy», le jazzman canado-haïtien a vécu cent vies. Il les insuffle dans des rythmes chamarrés, urgents mais légers, à saisir au Montreux Jazz Festival.
L’entrée ne paie pas de mine, une cour intérieure, des escaliers à sec. Studio Pigalle à Paris: par le passé, Léo Ferré et Woodkid ont enregistré dans cette cabine encombrée de vieux outils analogiques, d’odeurs chaudes et de magnétisme. Jowee Omicil a enfilé un haut de survêtement saturé d’écussons nationaux, Guyane, Jamaïque, Trinidad, Sénégal, Angleterre, le monde cousu sur son petit corps concentré. Il saisit un saxophone soprano, une trompette, un vieux piano, chante une rengaine de grenadier créole, avec le sentiment qu’il creuse à chaque minute davantage dans la chair des émotions. Ce n’est pas une session d’enregistrement, c’est de la spéléologie.
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