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Franco-Haïtienne : Julienne Morisseau, une philanthrope aux côtés des femmes

Franco-Haïtienne : Julienne Morisseau, une philanthrope aux côtés des femmes.

PORTRAIT – Réchappée de violences conjugales, il y a quelques années, elle appelle dans le cadre de l’Orange Day, à briser le tabou et à agir.

Trop de femmes tombent encore de nos jours sous les coups de leur conjoint. Cette Franco-Haïtienne de 1,75m au caractère bien trempé en a fait l’amère expérience, il y a quelques années. Elle a su puiser en elle les ressources nécessaires et le soutien d’amis pour stopper cet engrenage infernal. Du 25 novembre au 10 décembre, dans le cadre de l’Orange Day, une campagne internationale de l’Onu-Femmes France pour l’éradication des violences à l’encontre des femmes et des filles, elle incite à briser le tabou. Et multiplie des actions de sensibilisation avec le Zonta Paris Port Royal Concorde (1), notamment auprès des lycéens.

Consciente qu’une grande majorité de victimes n’ont pas les moyens de se faire entendre, c’est à travers ce club service, qu’elle préside depuis trois ans, que cette énergique cadre supérieure dans l’informatique décide de mettre son expérience et son temps libre au profit de leur cause. Avec une équipe de bénévoles, elle sillonne certains quartiers de Paris pour porter assistance à des femmes SDF, arguant que «beaucoup de femmes fuient le domicile conjugal, et préfèrent vivre dans la rue, plutôt que de continuer à subir des violences, et ce même avec les enfants». Elle leur apporte des produits d’hygiène corporelle et de soin, maigre consolation, mais qui permet à ces personnes de garder une bonne apparence car certaines travaillent. «Depuis trois ans, rappelle-t-elle, le Zonta octroie des dons financiers et en nature à diverses associations telles qu’Agir pour la santé des femmes (ADSF), Aurore, Samu social, Les Captifs, Très d’Union…», autant de structures qui agissent sur le terrain contre la précarité.

Sur la base des observations et témoignages recueillis lors de ces maraudes, elle alerte les pouvoirs publics sur la situation préoccupante des femmes sans domicile fixe. Leur voix a été entendue. C’est ainsi que le 27 novembre 2018, le député Patrice Anato, élu de la République en marche de Seine-Saint-Denis, a soumis une question écrite au gouvernement en plein Hémicycle sur le cas de ces femmes. Six mois plus tard, elle a reçu une réponse du gouvernement. L’intégralité du texte question et réponse est publiée dans le Journal officiel du 9 juillet 2019, page 6432.

En mai 2020, le Zonta Paris Port Royal Concorde a participé à une enquête pour le compte de l’ONU sur les violences faites aux femmes, pendant le confinement, en France. Pour réaliser cette étude, Léa N’Guessan, avocate au barreau de Paris, et Cynthia Perrod, vice-présidente du club se sont appuyées sur les chiffres et les annonces officielles sur le site du gouvernement français, mais aussi ceux des associations nationales: «Durant la dernière semaine de mars, les forces de l’ordre ont enregistré une augmentation significative des signalements de violences dans le couple, de +36% à Paris et de +32% en zone gendarmerie.» Des chiffres sont accablants selon elle.

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Julienne Morisseau, présidente du club Zonta Paris Port-Royal Concorde. Crédit photo: KnT – Yann Leblond KnT – Yann Leblond

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