Selon les derniers chiffres de StatCounter, Google Chrome disposerait aujourd’hui d’une part de 66 % sur le marché des navigateurs Web. En toute logique, la popularité de la plateforme en fait un terrain privilégié pour les développeurs souhaitant monétiser leurs extensions. Mais Google vient d’officialiser la fin de cette pratique.
Si Google reconnaît avoir vu dans le répertoire du Chrome Web Store une opportunité pour les éditeurs de développer leurs affaires, la société entend fermer les interfaces de programmation de paiement.
Et concrètement pour les développeurs ?
Le processus s’organisera en plusieurs étapes. Au 1er décembre, Google ne permettra plus aux développeurs de proposer des périodes d’essai dans leurs extensions payantes. Dès le 1er février tous les paiements seront désactivés. Cela signifie aussi que le renouvellement automatique des souscriptions ne sera plus fonctionnel.
Les développeurs seront toutefois en mesure de récupérer les informations des licences en cours. De leurs cotés, les interfaces de programmation seront définitivement fermées plus tard l’année prochaine.
Google invite ainsi les développeurs à monétiser leurs extensions via un autre dispositif de paiement. Ils seront alors en mesure de migrer les licences actuelles et de prévenir les utilisateurs du changement de méthode de paiement. Mais Google prévient : le processus d’exportation des licences sera fastidieux !
Pourquoi cette décision ?
On le sait, lorsqu’une plateforme gagne en popularité, tout n’est pas rose. Elle devient d’emblée une cible privilégiée pour le déploiement d’actions frauduleuses. Microsoft ou Android ont font continuellement les frais, et Google Chrome n’échappe pas à cette règle.
Au mois de janvier, Google avait sonné une première alarme en suspendant les extensions payantes. La société expliquait avoir remarqué une forte hausse de transactions frauduleuses au détriment des internautes. La situation était alors présentée comme une mesure temporaire. Cependant, au mois de mars, Google a finalement décidé de jeter l’éponge.
Notons que cette décision ne concerne pas les extensions gratuites. Sont principalement visés les outils de type bureautiques dont certains venaient se greffer au sein de Gmail pour le transformer en CRM. On pense par exemple à Streak, Insightly, Propeller ou encore NetHunt. Quelques jeux proposant des achats in-app sont également concernés.
Source : Google
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