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Jeny Bonsenge : ambassadrice de danse afro dans le monde

Jeny Bonsenge : ambassadrice de danse afro dans le monde

A 26 ans, elle compte plus de 1M followers sur Instagram et s’illustre activement sur la scène artistique de la danse. Et pourtant, Jeny ne s’attendait pas à pouvoir bénéficier de la convivialité des réseaux sociaux pour mener ses projets et voir ses rêves les plus fous se réaliser en si peu de temps. Entre une récente collaboration avec NIKE, un passage chez Ellen DeGeneres et sa nouvelle entreprise, la jeune femme a pris le temps de nous confier ses motivations au quotidien et les raisons de cette passion.

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Tout est allé très vite pour Jeny Bonsenge, jeune danseuse de 26 ans depuis l’énorme buzz suscité par sa chorégraphie en compagnie de la petite Anae Romyns, 9 ans, sur la chanson La Katangaise de DJ Samarino. Si son talent a été unanimement salué par Megan Markle, Ellen DeGeneres et le monde entier,  Jeny BSG comme l’appellent ses proches, totalise pour son jeune âge déjà 12 ans de carrière. Entretien.

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Jeny Bonsenge, à quand remonte votre première rencontre avec Anae Romyns ? Et qu’est-ce qui vous a convaincu qu’elle était celle avec qui vous devez former un duo ?

JB: Mon histoire avec Anae a commencé il y a de cela deux ans. A l’époque elle avait déjà un penchant et des aptitudes pour la danse africaine. J’ai donc décidé de l’aider, de lui inculquer les notions élémentaires et elle a commencé à danser avec moi dans la foulée. Ce qui incroyable c’est que notre duo s’est formé naturellement.

Comment la Katangaise est-elle devenue une vidéo virale ? Avez-vous une explication ?  

JB:  En fait, nous n’étions pas à notre première vidéo avec la Katangaise. Nous avions déjà eu des chorégraphies virales Anae et moi. Mais la Katangaise il faut l’avouer est une très belle chanson, qui met en valeur le lingala (langue du Congo). Notre chorégraphie a été réalisée avec le cœur, l’envie des danseurs. C’était un tout, et dernier aspect important, la vidéo a été aussi partagée par les “bonnes personnes” au bon moment.

 Se retrouver après ça sur le plateau de Ellen DeGeneres, pour vous c’est la consécration ou le meilleur reste à venir ? 

JB: Notre passage chez Ellen DeGeneres c’est vraiment le début d’une formidable carrière. Elle m’a offert une visibilité énorme, c’est une sorte de crédibilité apportée à tout le travail abattu depuis de nombreuses années.

L’intérêt interplanétaire suscité par vos différentes vidéos attire forcément les regards vers votre école de danse, où en êtes-vous ? Parlez-nous de cette école. 

JB: C’est sûr. Vous savez, peu de parents encouragent leurs enfants à faire de la danse leur métier. Du coup moi j’ai été têtue, j’ai travaillé dur, je n’ai jamais rien lâché et aujourd’hui, à 26 ans, je peux dire que les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Je vis de ma passion, la danse. Beaucoup de jeunes s’inscrivent dans mon école, me posent des questions sur les réseaux sociaux pour en savoir un peu plus sur la danse. Vous savez aussi que je ne pourrai pas danser toute ma vie, je reste une femme, je suis appelée à devenir mère, épouse…donc cette école de danse va me permettre de transmettre à d’autres tout ce que je sais, et tout ce que la danse m’a apportée.

Vous êtes originaire de la RDC, et vous avez essuyé des critiques sur la mise en-avant de Anae. Cela vous a-t-il choqué ? Blessé ? Comment prenez-vous ces genres de remarques ?

 JB: Je suis fière de mes origines congolaises, et je connais certaines mentalités. Le succès attire les critiques aussi. Nous vivons une époque où tout est susceptible de créer des polémiques. J’ai eu toutes sortes de commentaires, “elle est blanche toi tu es noire, tu aurais pu choisir une fille noire etc..” Sincèrement c’est choquant mais j’essaie de passer outre, je suis avec Anae et si c’était à refaire, je referai la même chose. Mais je suis noire et très fière de l’être. Nous devons accepter les différences dans la vie, la diversité doit être vue comme un atout et une chance incroyable pour nous tous. Je nous invite à une véritable ouverture d’esprit, car moi je suis fière d’avoir montré à Anae une partie de l’immense richesse de la communauté africaine. Anae, qu’on le veuille ou pas c’est ma signature. Je lui ai appris la danse et ceux de la communauté africaine (ils ne sont pas nombreux heureusement) qui critiquent devraient s’en rappeler. Le succès pour le moment c’est Anae et moi.

Un voyage est prévu au Congo avec Anae dans un futur proche ? 

JB:  Bien sûr, un voyage au Congo est envisagé avec Anae et ses parents. Mais vous savez que Anae est très jeune, elle n’a que 9 ans. Ni elle, ni ses parents n’ont jamais mis les pieds en Afrique. C’est donc quelque chose qui se prépare, il faut du temps, parce que j’aimerais vraiment leur montrer l’Afrique, leur faire découvrir ma culture et je crois que ce voyage pourrait avoir lieu en 2020.

Jeny Bonsenge vous dirigez aussi un projet caritatif, Dance4kids, de quoi sagit-il exactement ? 

JB :  Dance4kids est un projet qui me tient beaucoup à cœur. J’ai commencé ça au Portugal avec des enfants qui dansaient dans la rue pour se faire un peu d’argent. J’ai été très touchée par leur histoire, j’ai dansé avec eux, j’ai parlé d’eux sur les réseaux sociaux avec des appels aux dons. Depuis, ils ont pu créer une école de danse à Lisbonne, les médias ont fortement médiatisé leur histoire et aujourd’hui ils sont très heureux. Une fois que j’ai pu faire ça, je me suis dit que je pouvais faire pareil en République Démocratique du Congo, mon pays d’origine. Dance4kids c’est un projet pour tous les enfants. Vous savez en Afrique, les enfants ont du talent mais manquent de presque tout. C’est le véritable défi que nous devons relever et c’est pour ça que je me donnerai corps et âme à ce projet.

Vos chorégraphies s’inspirent la plupart du temps de la musique africaine, est-ce un choix ? Et pourquoi ? 

JB:  C’est un choix de ma part, et je l’assume, car l’idée est de montrer mes origines, ma culture musicale, les langues africaines au reste du monde. J’ai toujours envie de montrer un autre visage de cette Afrique qui bouge, une Afrique en pleine mutation avec une richesse culturelle immense. Aujourd’hui les enfants qui sont dans mon école découvrent avec beaucoup de plaisir la musique africaine à travers ces cours de danse et ça, c’est une énorme satisfaction pour moi. Ce côté africain, je le revendique et il transparaît dans tout ce que je fais. Je le redis, la diversité est une chance incroyable.

Avez-vous été sollicitée par des artistes congolais pour des clips depuis le buzz suscité par la Katangaise ?    

 JB:  Oui j’ai été sollicitée par plusieurs artistes, ça me touche beaucoup. Mais malheureusement je ne donne pas encore suite aux sollicitations. J’aime bien découvrir moi-même une musique avant d’y adapter ma chorégraphie. J’ai découvert certaines chansons sur le net ( La Katangaise de DJ Samarino) et après la publication de ma chorégraphie, cela a fait le tour du monde alors que je n’avais même jamais été en contact avec l’auteur. Je marche au feeling je dois avouer, car pour l’instant il y a beaucoup de sollicitations mais je prends mon temps…

Que peut-on vous souhaiter à vous et à Anae pour 2020 ? 

JB: Pour 2020,  j’aimerais tout d’abord que Anae puisse figurer dans une grosse production cinématographique. Elle le mérite et je lui souhaite cela de tout mon cœur. Pour ma part, ce serait super cool de pouvoir m’occuper de la chorégraphie d’une star de la chanson américaine, j’aimerais vraiment le faire; ensuite, faire grandir mon école de danse mais aussi et surtout, continuer à m’investir dans mes projets humanitaires, que beaucoup d’enfants puissent profiter de Dance4kids. Voilà ce qu’il faut me souhaiter pour l’année 2020.

Propos recueillis par Edison Harry LSI AFRICA

PHOTO / FACEBOOK JENNY BSG

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