Kemi Seba, militant panafricaniste, a été informé par courrier qu’une procédure visant à lui retirer sa nationalité française a été lancée à son encontre. Il dénonce cette démarche comme étant un acte de « réflexe négrophobe ».
Kemi Seba, militant panafricaniste, a reçu un courrier le 29 février dernier l’informant qu’une procédure visant à lui retirer sa nationalité française avait été enclenchée, selon Le Figaro. Dans le document partagé sur Facebook avec ses 1,3 million d’abonnés, il est mentionné qu’il est concerné par une « procédure de perte de nationalité française ». Les accusations portent sur sa « posture constante et actuelle résolument anti-française », considérée comme potentiellement préjudiciable aux intérêts français et manifestant une déloyauté envers la France.
L’administration souligne spécifiquement « des messages extrêmement virulents, voire excessifs, à l’encontre de la France, de ses représentants et de ses forces armées, incitant à la rébellion contre les autorités locales perçues comme proches des autorités françaises, et proférant régulièrement des accusations graves à leur encontre ». Cette action est rendue possible par l’article 23-7 du Code civil, lequel stipule que « tout Français agissant de manière similaire à un citoyen étranger peut, s’il possède la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’État, avoir perdu sa qualité de Français ».
De son côté, Kemi Seba qualifie cette procédure de « réflexe négrophobe » et de « réaction profondément néocoloniale » et affirme qu’il considère cette démarche comme étant une « immense décoration de guerre ». « Vous ne comprenez donc toujours pas que plus vous me persécutez, plus mon message politique gagne en popularité, assure-t-il. Vous êtes tombés sur le mauvais Noir. »
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