Kim Jong-un interdit la coupe de cheveux de sa fille en Corée du Nord

En Corée du Nord, un pays où la moindre excentricité vestimentaire est étroitement contrôlée par le régime, une nouvelle menace plane sur les jeunes filles nord-coréennes. Le dictateur Kim Jong-un a récemment émis une mise en garde sévère contre toute personne qui adopterait le style vestimentaire ou la coupe de cheveux de sa fille, Kim Ju Ae, âgée de 11 ans, qui semble être de plus en plus mise en avant comme sa potentielle successeuse.

En mars dernier, lors d’une cérémonie officielle à Pyongyang, Kim Ju Ae a une fois de plus fait une apparition remarquée aux côtés de son père. La jeune fille, qui troque souvent ses vêtements luxueux pour des tenues plus strictes, portait ce jour-là une chemise violet foncé, élégante et sobre, agrémentée de manches aériennes et légèrement transparentes. Sa coiffure, surnommée “la coiffure du coq” en raison de ses cheveux relevés haut sur le front, a rapidement attiré l’attention du public nord-coréen.

Malgré la rigidité des normes vestimentaires en Corée du Nord, de nombreuses jeunes filles ont été séduites par cette nouvelle tendance, adoptant la coiffure du coq et les manches transparentes. Cependant, cette tendance n’a pas échappé à l’œil vigilant du régime.

Un avertissement sévère contre l’appropriation du style de la jeune Kim Ju Ae

Alors que Kim Ju Ae jouit d’une liberté vestimentaire évidente, il est clairement interdit au peuple d’imiter son style. Selon Radio Free Asia, une vidéo a été diffusée à travers tout le pays, avertissant les Nord-Coréennes des conséquences de telles imitations. Les autorités ont dénoncé la “coiffure du coq” et les “vêtements laissant entrevoir la peau” comme étant des pratiques “antisocialistes” ayant un impact négatif sur la société. Ces comportements, selon le régime, doivent être “éradiqués” de la société nord-coréenne.

Les femmes et les jeunes filles prises en flagrant délit d’adoption de ces styles risquent de lourdes sanctions. Elles peuvent être condamnées à trois à six mois de travaux forcés ou à une rééducation en prison, des peines sévères qui illustrent une fois de plus le contrôle strict exercé par le régime sur la vie quotidienne en Corée du Nord.

En imposant ces restrictions, Kim Jong-un semble non seulement vouloir maintenir une discipline stricte parmi la population, mais aussi préserver l’image de sa fille, dont le rôle futur au sein du régime reste encore incertain.