Depuis le 24 janvier, et jusqu’au 31 mai, la SNCB (la Société nationale des chemins de fer belges) expérimente dans ses trains des zones de silence, à savoir des wagons où « le silence, voire la concentration et le repos, sont de mise ». Et si c’était ça, le secret pour voyager sans perturbation ?
Luxe, calme et tranquillité. À l’époque, dans les trains, il y avait des wagons fumeurs, et on pouvait choisir ou non de voyager dans cet espace. Aujourd’hui, on peut voir que les temps ont changé. Car en 2023 en Belgique, la SNCB teste des wagons « silencieux » où la règle à respecter, c’est de ne pas parler et de ne pas déranger les autres voyageurs. Car le train reste un mode de transport avec du temps dit « utile » lors duquel il est possible de lire, de travailler ou de dormir. Et pour transformer les voitures des trains en open-space roulant à plus de 200 km/h, les « zones de silence » sont testées sur certaines lignes — comme entre Bruxelles et Liège ou entre Eupen et Ostende — jusqu’au 31 mai 2023.
Comme l’explique FranceInfo, les controleurs à bord des trains font des annonces au micro pour prévenir les usagers. « Chers voyageurs en ce moment, nous effectuons un test dans ce train sur les zones de silence. Dans cette zone, il est interdit de parler ou de téléphoner et nous vous demandons de mettre votre téléphone portable en mode silencieux. »
On joue au jeu du silence. Pour avoir un retour d’expérience, les voyageurs sont invités à remplir un questionnaire de satisfaction. Car la SNCB devra choisir si elle généralise ou non ces « zones de silence » dans tous ses trains sur les lignes concernées. « L’objectif de ce test est ainsi d’étudier si l’existence de cette zone est appréciée par les clients et d’évaluer l’implémentation définitive de cette possibilité sur ces deux lignes, et éventuellement dans d’autres trains où la capacité le permettrait », écrit la SNCB dans un communiqué. Toujours à FranceInfo, Marianne Hiernaux, porte-parole de la compagnie, explique qu’aujourd’hui, « on a 7 voyageurs sur 10 qui selon une enquête se déclarent favorables à cette nouvelle mesure et 30% de nos voyageurs disent même qu’ils prendraient plus fréquemment le train s’il y avait des zones silencieuses. C’est vraiment quelque chose qui peut favoriser l’expérience du voyageur et pourquoi pas pousser aussi certaines personnes à prendre plus fréquemment le train. »
Avec l’essor du télétravail et le fait que de plus en plus de personnes peuvent travailler loin d’un bureau grâce à un ordinateur et une connexion wi-fi, ces zones calmes dans les trains semblent être une bonne idée pour faire en sorte que ce temps de trajet utile soit vraiment mis à profit pour travailler ou se reposer. Ou simplement pour voyager sans avoir une personne hurlant au téléphone à ses côtés.
SOURCE DÉTOURS
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