La Commission Jamaïcaine de radiodiffusion affirme que l’utilisation des ondes publiques pour diffuser des chansons qui glorifient des activités illégales pourrait donner « la fausse impression que la criminalité est une caractéristique acceptée de la culture et de la société jamaïcaines »
Toutefois, l’arrêté de l’agence nationale de radiodiffusion divise au pays de la dancehall. Les premiers à se plaindre sont évidemment les artistes eux-mêmes, les producteurs et les diffuseurs de musique. Certains ont exprimé leur mécontentement sur les réseaux sociaux comme c’est le cas du producteur Romeich :
« Nous ne pouvons pas empêcher les créatifs (artistes) de chanter sur ce qu’ils voient autour d’eux ou ce qu’ils ont grandi autour d’eux », tout en poursuivant sous le ton de l’interrogation moqueuse, « la Jamaïque est le seul pays qui a des enfants ? Parce que les mêmes enfants écoutent ces mêmes chansons ailleurs ».
Une autre critique émane d’un producteur mondialement connu et non des moins, Stephen McGregor connu sous le pseudo de Di Genius, récompensé au Grammy Awards, s’est exprimé sur son Twitter : « Ouais! Le crime et la violence vont cesser comme par magie maintenant ».
Le compositeur a continué à critiquer la décision gouvernementale : Personne de la jeune génération n’écoute volontairement la radio en 2022. « Le mouvement est plus un » regardez, nous faisons quelque chose « plus que d’essayer réellement de faire quelque chose » Un pic lancé aux autorités de son pays qui peinent depuis les années 1970, malgré les changements de gouvernance successives à endiguer la violence armée sous fond de trafic de drogue international.
Cependant, ce n’est pas la première fois que la Jamaïque prend une telle décision. Le pays a par le passé interdit à plusieurs reprises certaines musiques, coiffures comme les locks entre les années 1960 et 1970. Plus récemment, en 2009, les membres de cette commission avaient interdit la musique faisant la promotion du sexe, de la violence, du meurtre ou de l’incendie criminel ainsi que la danse suggestive invitant au sexe.
Pas sûr que la parole du Gouvernement soit écoutée. Du moins, les artistes pourront continuer de diffuser leur musique via les plateformes streaming, Spotify, Youtube, Deezer, Itunes…
Par Associated Press
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