L’Assemblée nationale approuve l’adoption pour les couples non mariés
L’Assemblée nationale approuve l’adoption pour les couples non mariés.
Malgré l’opposition de la droite, l’Assemblée nationale a adopté vendredi 4 décembre la mesure phare d’une proposition de loi LREM sur l’adoption d’enfants, qui ouvre cette possibilité aux couples non mariés.
« La modernité on s’en fiche »
« Si seul l’intérêt de l’enfant prime, alors il est préférable de lui offrir le plus de garanties possible » et donc d’en rester à l’adoption pour les seuls couples mariés, a affirmé Thibault Bazin (LR). Son collègue Xavier Breton a critiqué une « conception » de la majorité à l’égard de l’adoption « fondée sur le désir des adultes ».
« La modernité on s’en fiche » : « le mariage offre une sécurité juridique que n’offre ni le Pacs, ni le concubinage », a aussi avancé Emmanuelle Ménard à l’extrême droite.
Autre disposition cible de la droite : l’article 2 de la proposition de loi prévoit également que les adoptants devront « être en mesure d’apporter la preuve d’une communauté de vie d’au moins un an » (contre deux ans aujourd’hui) ou bien « être âgés l’un et l’autre de plus de 26 ans » (contre 28 ans).
« Un an de vie commune pour prendre une décision d’adoption, c’est un peu léger », a lancé Emmanuelle Ménard. Le secrétaire d’État a souligné qu’il s’agissait de « planchers » pour pouvoir demander l’agrément en vue d’une adoption, et que la moyenne d’âge des adoptants s’élevait dans les faits à 41 ans.
Une proposition de loi « équilibrée » pour la rapporteure
La rapporteure Monique Limon (LREM) a défendu la position « équilibrée » de la proposition de loi, face également à des amendements de son camp visant à encore abaisser l’âge minimal.
Le débat sur la filiation des enfants nés par gestation pour autrui (GPA) à l’étranger est revenu brièvement dans l’hémicycle. Le « marcheur » Raphaël Gérard a déploré que « le parent d’intention doive recourir à l’adoption », et demandé de « ne pas discriminer les enfants en fonction de leur mode de conception ».
Adrien Taquet a répondu à ce député et à l’ex-LREM Guillaume Chiche, également en pointe, qu’ils n’avaient pas « rendez-vous » pour rouvrir ce débat, déjà tranché dans le cadre de l’examen du projet de loi de bioéthique.
source : ouest france
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