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LE FILM FRANÇAIS “MIGNONNES” ATTAQUÉ PAR DES SÉNATEURS RÉPUBLICAINS

La polémique autour du film Mignonnes se poursuit aux Etats-Unis, au point de s’immiscer dans le débat politique. Des sénateurs demandent l’ouverture d’une enquête.

La polémique autour de Mignonnes ne faiblit pas aux Etats-Unis. Alors que le film de Maïmouna Doucouré continue d’être accusé d'”hypersexualiser” des enfants, celui-ci devient un sujet de société majeur outre-Atlantique, au point de s’immiscer dans le débat politique.

L’ensemble du camp républicain s’est opposé au film et a appelé au boycott de Netflix. Le sénateur républicain Ted Cruz a interpellé dans une lettre ouverte le ministère de la Justice et a demandé le 12 septembre dernier l’ouverture d’un enquête afin de déterminer si “Netflix, ses cadres ou ses auteurs ont violé des lois fédérales sur la production et la distribution de matériel pédopornographique”.

Le sénateur républicain du Missouri Josh Hawley a fait de même le 11 septembre, demandant des comptes à la plateforme qui distribue un film “qui semble exploiter sexuellement des enfants et mettre en danger leur bien-être.” L’homme politique a déjà fait parlé de lui en présentant en juin dernier un projet de loi visant à lever certaines protections légales qui permettent aux réseaux (comme Twitter, Google et Facebook) de réguler librement les contenus.

“La pornographie juvénile est illégale en Amérique”, a quant à elle tweeté DeAnna Lorraine, qui fut candidate républicaine en Californie pour un siège à la Chambre des représentants. “En tant que mère d’une fille de 8 ans, je soutiens fermement #CancelNetflix”, a renchéri Beatrice Cardenas, elle aussi républicaine de Californie. L’ARP, la société française des cinéastes, a apporté ce mardi son soutien à Maïmouna Doucouré et Mignonnes:

“A l’heure où les plus conservateurs des Américains demandent le boycott du film Mignonnes, nous tenons à apporter notre soutien à Maïmouna Doucouré, sa réalisatrice, qui a obtenu le prix de la meilleure réalisation au Festival de Sundance. Ce film produit en France, puis acheté par Netflix pour sa diffusion aux Etats-Unis, est emblématique de l’indispensable liberté d’expression dont le cinéma, dans toute sa diversité, a besoin pour aborder des sujets dérangeants, donc nécessaires à l’exercice de la démocratie”, peut-on lire dans un communiqué publié sur son site.

Menaces de mort et interdiction en Turquie

Mignonnes évoque l’histoire d’Amy, petite Parisienne de 11 ans, qui doit jongler entre les règles strictes de sa famille sénégalaise et la tyrannie de l’apparence et des réseaux sociaux, qui joue à plein chez les enfants de son âge. Elle intègre un groupe de danse, formé par trois autres fillettes de son quartier, dont les chorégraphies sont parfois suggestives, à l’instar de celles de beaucoup de stars de la pop actuelle.

La polémique a commencé mi-août, lorsque Netflix a entamé la promotion du film sur sa plateforme. L’affiche de Netflix montrait les protagonistes du film (rebaptisé Cuties pour le marché américain), des pré-adolescentes, en tenues moulantes et dans des poses suggestives. Un visuel qui va à l’encontre du message du film, qui dénonce justement l’hypersexualisation des enfants.

La réalisatrice Maïmouna Doucouré dit avoir reçu de “nombreuses menaces de mort” à cause du visuel utilisé par Netflix: “J’ai été la cible de beaucoup d’attaques venant de personnes qui n’avaient pas vu le film, qui pensaient que j’avais réellement réalisé un film qui défendait l’hypersexualisation des enfants. J’ai reçu de nombreuses menaces de mort”, a raconté la cinéaste au site Deadline.

SOURCE: BFMTV 

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