Le chef de l’État a mis fin au rôle institutionnel de sa compagne Irina Karamanos.
« C’est une étape qui nous rend fiers, car elle permet de changer le regard que l’on peut avoir d’un couple présidentiel ou des stéréotypes culturellement associés à ce rôle de première dame », a déclaré Irina Karamanos au quotidien La Tercera. Traditionnellement, au Chili, la première dame préside six fondations à caractère social, culturel ou éducatif. Des fonctions qui seront désormais assurées par des personnalités nommées par les ministres concernés.
Une décision inédite
Dès sa campagne, Gabriel Boric avait fait la promesse de supprimer le rôle de Première dame au nom du féminisme. Il aura fallu un an au président de gauche pour la tenir. Un retard qui avait valu au couple présidentiel de nombreuses critiques.
Les conservateurs reprochaient à la première dame d’être illégitime puisqu’elle n’était pas mariée avec le chef d’État. Certaines féministes voulaient également qu’elle abandonne son rôle, arguant que « si vous êtes féministe, vous n’avez pas à être première dame, vous devez faire votre travail de chercheuse ou autre chose. »
« Ce processus ne change rien au fait que je suis la partenaire et la compagne du président, ainsi que la militante d’un projet. Je continuerai donc à soutenir mon président, mais depuis d’autres endroits » que le palais de la présidence, a indiqué Irina Karamanos. Anthropologue et chercheuse spécialisée en éducation de 33 ans, Irina Karamanos est également militante du Front féministe du parti de Boric. Un rôle qu’elle compte « renforcer », en plus « d’évoluer professionnellement » dans ses domaines de recherche.
SOURCE HUFFPOST
Les commentaires sont fermés.