New York, plus polluée que New Delhi ? C’est le constat alarmant dressé par l’entreprise spécialisée IQAir, qui a analysé mardi 7 juin l’air que les New-Yorkais respirent. La ville américaine détrône temporairement la capitale indienne au moment où des feux de forêt ravagent le Quebec et la Nouvelle Écosse, au Canada, 1000 kilomètres au nord.
L’agence de protection de l’environnement, dont l’indicateur s’appelle AirNow, a mesuré des niveaux de pollution effrayants dans la Grosse Pomme. Les particules fines, qui sont habituellement à un niveau de 2,5 microns par diamètres, se sont élevées à 213 ce mardi. Ce niveau est considéré « nocif pour la santé » par les autorités, un niveau d’alerte juste en deçà du maximal, « dangereux ».
Odeur de grille-pain
L’agence météo américaine conseille aux New-Yorkais d’éviter toute activité physique extérieure jusqu’à mercredi midi, heure locale. Les écoles publiques de la région ont annoncé la suspension de toutes leurs activités extérieures.
Les New York Road Runners, l’association qui organise le marathon de New York, a exhorté les New-Yorkais à ne pas courir ce mercredi, à l’occasion de la journée mondiale du jogging. Un habitant de la ville, interrogé par le New York Times, compare l’odeur de l’air à celle d’un grille-pain ou d’un feu de camp.
La fumée causée par les incendies canadiens donne une teinte rouge à l’air, et plonge Manhattan dans une ambiance de coucher de soleil permanent. D’autres villes aux États-Unis sont touchées, comme Boston, et la ville canadienne d’Ottawa rencontre les mêmes difficultés.
Au Canada, 400 feux de forêts seraient actifs et la moitié serait hors de contrôle des pompiers, d’après le New York Times. 26 000 personnes ont été évacuées. La situation préfigure une saison des incendies particulièrement intense en Amérique du Nord. Selon les météorologues cités par le quotidien new-yorkais, la situation pourrait durer encore quelques jours.
SOURCE Vanity Fair
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