Nice : il entre dans un commissariat et y vole un uniforme, une arme et un gilet pare-balles

Dans la nuit du 2 au 3 avril, un jeune homme de 22 ans s’est introduit dans un commissariat de Nice (Alpes-Maritimes). Il en est ressorti tranquillement avec un uniforme, une arme à feu, des munitions et un gilet pare-balles.

Faille de sécurité catastrophique dans un commissariat de Nice. Ce vendredi 7 avril, l’IGPN (l’inspection générale de la police nationale) a en effet annoncé qu’elle avait été saisie pour une intrusion au sein d’un poste de police de la principale ville des Alpes-Maritimes, rapporte le journal Nice-Matin. Celle-ci a conduit au vol d’une arme à feu, d’un uniforme de police, d’un gilet pare-balles et de munitions de 9 mm au nez et à la barbe des fonctionnaires présents sur place.

Les faits se déroulent dans la soirée du dimanche 2 avril. Ce soir-là, un jeune homme de 22 ans décide d’entrer dans un commissariat de Nice, la caserne de police nationale Auvare. Et il y parvient. Si bien qu’il déambule au sein du bâtiment sans être inquiété par qui que ce soit. Il finit par pénétrer dans un local où il déballe du matériel de police scientifique et s’empare de gros spots lumineux servant à éclairer des scènes de crime. Il passe ensuite par une fenêtre donnant accès à un bureau et fouille partout. Il découvre ainsi une vieille arme à feu, deux chargeurs remplis de balles de 9 mm destinées aux armes standard des policiers, des menottes, un uniforme et un gilet pare-balles. Il enfile les deux derniers, place le reste dans son sac et ressort. Sans encombre.

Des faits d’une gravité incontestable

Le jeune homme monte ensuite dans le tramway et rentre dans l’appartement où il vit avec sa famille, dans le quartier difficile des Moulins. “Quand j’ai vu tout ça, j’ai compris que c’était très grave. J’ai tout mis dans des sacs poubelles, et tout jeté. J’avais peur qu’il nous fasse du mal avec les armes”, a raconté son père lorsqu’il a été interrogé. Car dès le lendemain, son fils s’est livré de lui-même à la police. En effet, comme il l’a expliqué depuis, son objectif n’était pas de commettre un attentat ou de blesser qui que ce soit mais bien d’aller en prison. Une volonté qui lui sera à moitié accordée puisque le tribunal l’a condamné à un an de prison, dont 6 mois avec sursis probatoire, le reste sous bracelet électronique. 

La prison ferme n’apparaissait pas comme une solution efficace pour ce jeune homme qualifié de dépressif et souffrant d’un profond mal-être.

Ces faits d’une gravité incontestable posent cependant de sérieuses questions quant à la vétusté et la sécurité de la caserne de police nationale Auvare. Ces derniers jours, celle-ci a effectivement fait l’objet d’une autre polémique puisque le bâtonnier du barreau de Nice a qualifié ses geôles de “monstrueuses”. Au point qu’il avait convoqué le ministère de la Justice pour faire le constat lui-même mais l’institution de la place Vendôme n’a pas répondu à son invitation.

SOURCE YAHOO

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