Une fonctionnaire du centre de rétention est mise en cause par plusieurs personnes qui l’accusent d’avoir diffusé une bande-son à caractère pornographique à l’heure de la prière et de leur avoir proposé des relations tarifées.
Les faits remontent à tout début janvier. A plusieurs reprises, sur deux jours consécutifs, la bande-son d’un film pornographique a été diffusée dans les haut-parleurs du centre de rétention administrative (CRA) de Nice par une fonctionnaire de police. Une initiative qui aurait provoqué l’hilarité de ses collègues et surtout le malaise des étrangers enfermés là, dont certains étaient en pleine prière. Quinze d’entre eux ont déposé plainte, a indiqué à 20 Minutes leur avocate Hanan Hmad, confirmant une information de Mediapart.
« Au sens des textes, les faits peuvent être qualifiés de harcèlement sexuel, appuie-t-elle. En diffusant cela dans un endroit clos, dans les chambres du CRA de la caserne Auvare, on a cherché à imposer quelque chose. C’est une manœuvre hostile et offensante ».
La policière « leur a ensuite proposé des relations sexuelles tarifées »
Contacté par 20 Minutes, le procureur de la République de Nice confirme avoir reçu la plainte « [mercredi] soir ». Il lui appartient désormais d’apprécier l’opportunité d’engager, ou non, une procédure pénale. Mais pour Me Hanan Hmad, « les faits sont d’autant plus caractérisés que la fonctionnaire en cause a ensuite proposé des relations sexuelles tarifées aux personnes retenues ».
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