Nouvelles accusations contre P. Diddy : le rappeur accusé d’avoir suspendu une femme au 17e étage !
Refus de libération sous caution pour Sean « Diddy » Combs : la justice maintient sa fermeté
D’après Rolling Stone, Bryana « Bana » Bongolan aurait été témoin à plusieurs reprises des abus commis par P. Diddy contre sa petite amie de l’époque, la chanteuse Cassie. En septembre 2016, le rappeur aurait suspendu la créatrice de mode à la balustrade du balcon de Cassie, situé au dix-septième étage d’un immeuble de Los Angeles. Le rappeur l’aurait ensuite « frappée contre les meubles de la terrasse » et aurait menacé de « la tuer » avant de se comparer au « diable ».
Pour la troisième fois, Sean « Diddy » Combs, légende du rap et magnat de l’industrie musicale, s’est vu refuser sa libération sous caution par un tribunal de New York. Le juge a justifié sa décision par des préoccupations persistantes liées au risque de subornation de témoins, un argument qui avait déjà conduit deux juges à rejeter ses précédentes demandes.
Un procès attendu en 2025
Actuellement détenu au Metropolitan Detention Center de Brooklyn, M. Combs attend son procès prévu en mai 2025. Il fait face à des accusations graves : complot de racket, trafic sexuel et transport à des fins de prostitution. Ces chefs d’accusation s’ajoutent à plus de 24 plaintes pour agressions sexuelles, déposées dans le cadre d’une vague de poursuites civiles. Malgré tout, il a plaidé non coupable et nie fermement toutes les accusations.
Accusations de manipulations en détention
L’opposition des procureurs à sa libération repose en grande partie sur ses actions en prison, qu’ils qualifient de tentative de manipulation. Ils accusent M. Combs d’avoir abusé de ses communications pour influencer des témoins clés et orchestrer une campagne de relations publiques visant à redorer son image.
Un exemple cité dans des documents judiciaires récents concerne une vidéo postée sur les réseaux sociaux par ses enfants à l’occasion d’un anniversaire, que M. Combs aurait coordonnée depuis sa cellule. Les procureurs affirment qu’il aurait suivi les statistiques de l’engagement public et discuté avec ses proches de la meilleure manière d’utiliser cette vidéo pour influencer l’opinion, et potentiellement, les jurés de son procès.
De plus, ils accusent l’ancien artiste d’avoir envoyé des centaines de messages via une application appelée ContactMeASAP, un outil conçu pour permettre aux détenus fédéraux de communiquer en temps réel avec leurs proches. Selon eux, ces messages visaient à manipuler les témoins et orchestrer une stratégie de défense publique depuis la prison.
Un affrontement juridique autour des preuves
Les tensions se sont intensifiées après une récente perquisition dans la cellule de M. Combs, au cours de laquelle près de 20 pages de notes manuscrites ont été saisies. Ces documents, selon son équipe juridique, contenaient des réflexions stratégiques et des communications protégées par le secret professionnel de l’avocat.
Le juge de district américain Arun Subramanian a ordonné aux procureurs de détruire toutes les copies des documents, estimant qu’ils avaient violé les droits de M. Combs. Cependant, les procureurs soutiennent que ces notes ne devraient pas être protégées en raison des accusations d’obstruction à la justice pesant sur lui.
La défense plaide pour une libération
Les avocats de M. Combs insistent sur le fait que leur client doit être libéré pour préparer efficacement sa défense. Ils dénoncent une tentative des procureurs de diaboliser leur client et d’entraver ses droits constitutionnels. Selon eux, les accusations de subornation de témoins sont exagérées et destinées à influencer l’opinion publique contre leur client.
Ils qualifient également la perquisition de sa cellule d’illégale, affirmant qu’elle constitue une violation des droits fondamentaux de M. Combs.
Un procès très attendu
Alors que les débats autour de sa détention et des accusations se poursuivent, le procès de Sean « Diddy » Combs s’annonce comme l’un des événements judiciaires les plus médiatisés de 2025. Ce dossier met en lumière des questions sensibles sur la gestion des détenus de haut profil, l’utilisation des réseaux sociaux comme outil juridique et les limites de la communication en prison.
En attendant, la décision du tribunal de maintenir M. Combs en détention renforce la détermination des procureurs à protéger l’intégrité du processus judiciaire, tandis que la défense continue de plaider pour ce qu’elle appelle un « procès juste et équitable ».
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