Les projections de l’ONU sur l’évolution de la croissance mondiale viennent d’être revues à la baisse par des chercheurs de l’initiative Earth4All. D’après eux, la « bombe démographique » tant redoutée pourrait ne pas exploser, sous certaines conditions.
Combien y aura-t-il d’être humains sur Terre dans 10, 20, 30 ans ? Cette question fondamentale anime les discussions des démographes et scientifiques depuis des années, qui craignent notamment l’impact de la surpopulation sur l’environnement et l’accès aux ressources naturelles. Conformément aux projections des Nations unies, la population mondiale devrait atteindre les 9.6 milliards en 2050, contre 7.2 aujourd’hui, avant de décroître modérément d’ici la fin du siècle. Encore que cette baisse pourrait intervenir bien plus tôt qu’annoncé, d’après une nouvelle étude réalisée par des chercheurs du projet Earth4All.
Dans un rapport publié le 27 mars dernier, l’organisation suédoise Global Challenges Foundation temporise légèrement l’expertise onusienne. Les auteurs défendent l’idée selon laquelle l’ONU s’appuierait « exclusivement sur des données démographiques pour extrapoler une tendance historique », tandis que leur approche « liens complexes entre les trajectoires de développement socio-économique mondial et les limites planétaires entre 1980 et 2100 », souligne Beniamino Callegari, professeur associé à l’université Kristiania d’Oslo et co-auteur de l’étude commandée par le Club de Rome.
D’après eux, la population mondiale pourrait culminer à « 8,5 milliards de personnes d’ici le milieu du siècle », puis déclinera « à environ 6 milliards d’ici la fin du siècle », sous réserve d’investissements sans précédents en matière de santé, d’éducation, de pouvoir d’achat, ou encore de lutte contre (…)
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