Quand Haiti grâce à la médecine traditionnelle défie la COVID-19.
Au cours d’une conférence de presse au début de l’année en cours, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, n’avait pas caché ses inquiétudes par rapport à la menace de la COVID-19 qui pourrait provoquer un tsunami de cas dans les pays sous-développés notamment Haïti. Des prévisions néfastes qui seront défiées quelques mois plus tard par Haïti, listée par l’OMS parmi les 3 pays champions dans le traitement domiciliaire de la COVID-19.
Une nouvelle qui est tombée au moment où certains pays en Europe comme en Amérique se reconfinent, d’autres prolongent l’état d’urgence sanitaire dans le but d’empêcher plus de dégâts de la deuxième vague de la pandémie.
La République Dominicaine, leader de la région en ce qui concerne le tourisme n’est pas épargnée par le rebondissement de la COVID-19 qui pousse le Président Luis Abinader à prolonger l’état d’urgence sanitaire.
Pourtant, en Haïti, c’est tout le contraire. Le Ministère de la Santé Publique a annoncé sur son site officiel qu’Haïti n’a enregistré aucun cas de coronavirus le dimanche 27 septembre 2020. Une victoire pour la médecine traditionnelle que l’État haïtien et les acteurs du secteur touristique doivent exploiter en vue de maximiser le flux de visiteurs qui viennent au pays ou qui se déplacent à l’intérieur du territoire.
Maintenant, comment convaincre un touriste confiné dans son pays à prendre le risque de venir passer quelques jours dans un autre pays dont le système sanitaire est faible pour ne pas dire inexistant ? Ou peut-on tout miser sur la médecine traditionnelle pour convaincre les touristes à se déplacer dans un contexte pareil ?
De toutes les façons, Haïti reste un terrain « safe » face à la COVID-19 qui a occasionné plus d’un million de cas de décès dans le monde ( 1 039 802 morts) de février à nos jours. Pour cette même période, le nombre de personnes infectées s’élèvent à 35 366 134. Les pays les plus touchés sont les États Unis, l’Inde, le Brésil, la Russie et la Colombie. L’Amérique latine et les Caraïbes mis à part l’Afrique, sont beaucoup moins frappées par cette crise sanitaire avec un chiffre évalué à 23 153 décès, et 5 929 075 cas selon l’OMS.
Haïti, pour le moment, enregistre 8 827 cas, 6 992 personnes guéries et seulement 229 cas de décès. Par contre, La République Dominicaine compte le double de cas d’infectés par rapport à Haïti soit 115 054 cas. La situation de cette dernière s’aggrave de plus en plus et cela ne joue pas en faveur de son industrie touristique.
Avec zéro cas ajouté à la révélation de l’OMS, c’est le moment pour Haïti de multiplier ses efforts en vue de capter une part considérable du marché des 21 à 22 millions de visiteurs qui circulent habituellement dans le bassin caribéen, particulièrement ceux-là qui sont fatigués du confinement et prêts économiquement à voyager. Cela requiert certes un peu de sacrifices de la classe politique où gouvernement et opposants s’unissent pour instaurer un climat de paix dans le pays constamment en crise.
Ensuite engager des actions pour renforcer la médecine traditionnelle par la création de centre de traitement de maladie, des massages et autres services à base de plantes et de produits naturels. Mettre des incitations pouvant booster la population locale à se déplacer dans les endroits les plus éloignés à l’intérieur du pays. Une initiative pour générer non seulement des devises au profit des paysans, mais aussi pour entamer ou renforcer un processus de promotion dans le but de soigner l’image du pays à travers les réseaux.
Documentation : MSPP, OMS
Arol St Felix
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