Le lancement de l’exposition »Vives » s’est fait le 15 janvier dernier par une exposition de peintures de femmes artistes, dans les locaux de la Maison Dufort. Un public assez nombreux a répondu présent pour honorer ces œuvres qui seront affichées jusqu’au 13 Février.
Le flux de participation au festival avait cependant diminué depuis le lancement. Il a fallu attendre la prestation du groupe Les Teriba, un duo formé par les sœurs Carine et Tatiana, accompagné de Donaldzie Théodore pour avoir une belle foule.
En effet, les natives du Bénin ont attiré beaucoup d’amateurs de musique. Parmi les plus notables, nous citerons James Germain – que Les Teriba appelle “le baobab” , la comédienne Néhémie Bastien et la réalisatrice Gessica Généus. Tous étaient présents au nom de la bonne musique et ils ont été bien servis, parce que nos sœurs africaines ont puisé près de 10 titres dans leur répertoire engagé et féministe dans une ambiance électrique. Le public n’oubliera certainement pas de sitôt l’histoire de ce roi qui a engendré une fille alors qu’il voulait d’un fils ou encore le titre Ago Helou qui parle de la violence faite aux femmes. Les Teriba ont également mis de l’animation et avec leurs mains et avec leurs corps pour le plaisir de nos yeux et de nos oreilles. À chanteuses chaleureuses, public chaleureux! L’ambiance gaie a perduré tout au long du concert malgré des thèmes pas toujours faciles à aborder qui ont été mis en avant pour dénoncer ces pratiques sociales qui priment jusqu’à présent l’éducation des petits garçons au détriment de celle des petites filles, allant jusqu’à interdire certains instruments de musique aux femmes, ce qui n’a pas arrêté le duo béninois pour mettre en musique leurs ressentis.
A côté des performances de ces magnifiques chantres, il faut aussi saluer la prestation de James Germain toujours égal à lui-même sur le titre Aloumandia et celle de Donaldzie, qui était en résidence artistique avec Les Teriba, qui nous invective à « Mache dwat » selon les termes de sa dernière chanson en date, en prélude à son album. C’était un moment de franche convivialité. Une nouvelle occasion pour le festival Rencontres des Musiques du monde de prouver que l’art peut dissoudre les frontières et réunir des cœurs. Merci culture, merci musique, merci Les Teriba.
Widenie Bruno
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