Une femme comparaît, ce jeudi, devant la cour d’assises de Charente-Maritime après avoir tenté de tuer son mari. Contre toute attente, l’homme se place en position de victime et lui pardonne.
Le procès d’une tentative de meurtre par conjoint s’est ouvert, ce jeudi, à la cour d’assises de Charente-Maritime. Nicole, une femme âgée de 70 ans, comparaît pour avoir tenté de tuer son mari, en mars 2018.
Bernard, l’homme âgé de 73 ans, s’est montré très peu explicite quant aux faits qui se sont déroulés dans la nuit du 6 au 7 mars 2018. Il a seulement expliqué qu’il devait quitter sa femme le lendemain pour partir vivre avec une autre femme.https://d-4192953071554842039.ampproject.net/2211250451000/frame.html
Il veut retourner chez lui pour vivre avec sa femme
A la question « Est-ce qu’elle (sa femme) l’a menacé quand elle a appris qu’il avait une maîtresse? », il a répondu « Oui, mais j’ai pris ça pour des paroles en l’air ». Puis, il s’est rendu responsable de cette situation en déclarant:
« Si je n’étais pas parti, rien de tout ça ne serait arrivé ».
Aujourd’hui, Bernard est séparé de sa nouvelle compagne après avoir vécu quatre ans avec elle. Si leur relation s’est terminée il y a seulement quinze jours, son nouveau projet de vie a laissé la cour sans voix. Il a déclaré vouloir une seule chose: « Retourner chez moi, avec ma famille et ma femme ».
« J’aurais dû me faire aider »
La nuit de la tentative de meurtre, le couple souhaite clôturer 47 ans de mariage par un dernier rapport sexuel. Après l’acte, Nicole se serait levée de son lit pour se rendre dans la cuisine afin de récupérer un couteau. Elle est ensuite revenue dans la chambre et a frappé son mari au thorax. La septuagénaire a affirmé avoir voulu se suicider pour que son mari « parte avec elle ».
Bernard est blessé, mais échappe à la mort. Devant les jurés, sa femme évoque un « geste de désespoir ».
Je ne comprends pas pourquoi j’ai fait ça. Je lui ai fait peur, je comprends qu’il ait eu peur. Je regrette tout ce que j’ai fait. J’ai beaucoup réfléchi. Je me fais aider, j’aurais dû me faire aider », a-t-elle déclaré avant de demander pardon à son mari.
Si elle parle de se faire aider, c’est parce que Nicole est encore marquée par des événements qui ont fait basculer leur vie. En 2010, leur fils est décédé accidentellement et dans la foulée, leur fille est devenue lourdement handicapée à la suite d’un AVC. Le jour des faits, le couple avait abordé la question de sa prise en charge, ce qui l’avait remué.
SOURCE BFMTV
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