Des scientifiques de la faculté de médecine Johns Hopkins, dans le Maryland, affirment avoir identifié des récepteurs présents sur les cellules nerveuses des insectes qui peuvent détecter les odeurs les plus « attrayantes » de notre peau, en mettant en œuvre tous leurs sens.
Alors que la science avait déjà prouvé que les récepteurs olfactifs permettaient aux moustiques de distinguer les animaux des humains, Christopher Potter, professeur de neurosciences, et son équipe se sont concentrés sur les récepteurs ionotropes, qui réagissent aux acides et aux amines présents sur la peau humaine. Selon Potter, « différents niveaux d’acides spécifiques sur la peau humaine pourraient expliquer pourquoi certaines personnes sont plus attirantes pour les moustiques que d’autres ».
Êtes-vous la cible des moustiques?
Cette découverte vient enrichir les études antérieures qui avaient déjà démontré que les moustiques sont attirés par la chaleur corporelle, le dioxyde de carbone et le type sanguin.
Par exemple, les moustiques sont deux fois plus attirés par les femmes enceintes, car leur température corporelle est plus élevée et elles expirent 20% de plus de dioxyde de carbone.
Les individus de groupe sanguin A ou O seraient plus susceptibles d’être ciblés que ceux de type B.
Cette découverte, évoquée dans le magazine Slate, révèle que les antennes des moustiques sont bien plus complexes qu’on ne le pensait, ce qui pourrait conduire au développement de répulsifs plus efficaces à l’avenir et à une meilleure protection des populations contre les maladies graves transmises par ces insectes. Le paludisme, la dengue et le virus du Nil occidental, tous transmis par les piqûres de moustiques, affectent environ « 700 millions de personnes et entraînent 750 000 décès chaque année dans le monde », selon ce rapport.
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