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Violences conjugales : près de 45 000 appels reçus pendant le confinement

Un rapport du gouvernement vient de révéler que le confinement a été la source d’une vraie prise de conscience des violences faites aux femmes dans le cadre privé.

45.000. C’est le nombre d’appels reçu par le 3919 (le numéro d’écoute pour les femmes victimes de violences conjugales) lors du confinement, du 16 mars au 10 mai, soit une moyenne de près de 800 appels par jour. Cette donnée affolante fait partie des conclusions d’un rapport publié mercredi 29 juillet par Élisabeth Moiron-Braud, secrétaire générale de la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF).

“En étroite collaboration avec les associations, avec les collectivités locales, avec nos forces de l’ordre ainsi qu’avec le secteur privé, le Gouvernement a été pleinement mobilisé durant cette période inédite qui présentait, pour les femmes victimes de violences conjugales, un risque supplémentaire d’exposition. Le rapport d’Élisabeth Moiron-Braud permet de mettre en avant les bonnes pratiques et initiatives innovantes prises durant cette période exceptionnelle que nous devrons, pour celles qui ont fait leur preuve, pérenniser afin de toujours mieux repérer, protéger et accompagner les victimes”, a déclaré Élisabeth Moreno dans un communiqué du ministère chargé de l’égalité hommes-femmes.

selon le rapport. “À partir de fin mars 2020 et particulièrement de mi-avril, le nombre d’appels reçus connaît une très forte hausse, preuve que le confinement a eu un effet sur les révélations de faits de violence”, ajoute-t-il.

Dans les conclusions, il y a un indicateur intéressant. Les appels des proches (famille, amis, collègues, voisins) ont augmenté, passant de 24,9% en mars à 31,3% en avril.

“Les associations y voient une vigilance accrue de la part des témoins de violences, et l’efficacité des campagnes de communication réalisées pendant le confinement.”

Le 116.006, numéro à destination des victimes d’infraction pénale, a aussi été fortement sollicité : soit une hausse de 9% des sollicitations par rapport à 2019. De plus, le site de signalements de violences sexistes et sexuelles (PVSS), géré par des policiers et gendarmes formés, a également été utilisé. Il y a eu une multiplication par 4,4 des tchats pendant le confinement et 17,1 en ce qui concerne les violences intrafamiliales.

Il en découle ainsi un nombre de jugements en augmentattion pendant le confinement. 2.900 faits de violences conjugales ont été enregistrés par les tribunaux durant le confinement, et 430 ont déjà été jugés

Pour aller encore plus loin dans la libéralisation de la parole, le rapport préconise d’étendre les horaires d’ouverture du 3919 à sept jours sur sept, 24 heures sur 24, et de “poursuivre le développement du partenariat entre les forces de sécurité et les numéros d’écoute (3919, 116006) pour que les situations d’urgence soient signalées directement au 17”. Ainsi que de maintenir le signalement dans les pharmacies, de mettre en place des permanences dans les centres commerciaux, et de développer la communication du ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes via les applications Tiktok, Snapchat et WhatsApp pour parler aux jeunes générations.

Source : AU FÉMININ

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