Colombie: comment les 4 enfants ont-ils survécu 40 jours seuls, sans adulte, dans la jungle amazonienne ?
Après un crash d’avion en Colombie, quatre enfants âgés de 1 à 13 ans se sont débrouillés pour survivre dans la jungle amazonienne pendant 40 jours. Les spécialistes de la survie n’hésitent pas à qualifier cet évènement de « miracle ».
Le vendredi 9 juin, la fin d’une errance de 40 jours pour ces quatre enfants survivants d’un crash d’avion. Leur avion s’était crashé le 1er mai, tuant sur le coup les trois adultes qui les accompagnaient: la mère, le pilote et un proche. Depuis, les quatre enfants étaient recherchés par les autorités, qui ont fini par les retrouver vivants.
« Ils étaient déshydratés (…) Mais en général leur état est acceptable. Ils sont hors de danger », a déclaré le ministre de la Défense colombien, Ivan Velasquez. Damien Lecouvey, spécialiste de la survie, interviewé sur BFMTV, confie n’avoir jamais entendu d’histoires similaires. « C’est même plus qu’un miracle », a-t-il déclaré sur la chaîne française.
Le spécialiste détaille les conditions dans lesquelles les enfants ont survécu: « imaginez l’épreuve: vous perdez trois adultes dans le crash de l’aéronef. vous êtes dans l’un des biotopes les plus difficiles de la planète avec des contraintes climatologiques extrêmes: des températures élevées et des besoins hydriques importants. » Il souligne que le plus grand risque est celui de la déshydratation dans un contexte de chaleur extrême, notamment pour la plus petite de la famille, âgée de moins d’un an.
LES ENFANTS SONT EN BONNE SANTÉ
Les enfants ne souffriraient que de « quelques lésions cutanées et piqûres », annonce un médecin militaire qui les a examiné. Aucun signe « de pathologie ou une quelconque situation de santé dégradée » n’a été détectée. Pour l’heure, ils suivent un protocole de renutrition et bénéficient d’un soutien psychologique.
Mais alors, comment ces enfants ont-ils pu survivre dans un tel contexte pendant une durée aussi importante ? Visiblement, les enfants sont originaires d’un groupe indigène, appelé Uitoto, ce qui pourrait être la raison pour laquelle ils sont habitués à vivre dans la jungle et savent comment s’y débrouiller.
Le ministre de la Défense a notamment félicité l’aînée de la fratrie, Lesly: « c’est grâce à elle, sa valeur et son leadership, que les trois autres ont pu survivre avec ses soins, sa connaissance de la jungle », a-t-il salué. Le grand-père des enfants rescapés a confié qu’ils s’étaient nourri de farine, présente à bord de l’avion qui s’est crashé, puis de graines. Quant à l’alimentation de la petite âgée de moins d’un an, elle a sans doute consommé un équivalent de lait maternel issu de lianes. Une belle histoire, qui remet la connaissance de la nature au centre de notre survie.
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