La municipalité de Paris a accordé à la SNCF et à la RATP l’autorisation d’expérimenter la vidéosurveillance algorithmique pendant un week-end. Cette technologie permettra à l’intelligence artificielle d’analyser les images prises lors de deux événements particuliers.
On entend souvent dire que l’intelligence artificielle peut être appliquée dans presque tous les domaines. Cependant, certains secteurs suscitent des inquiétudes quant à d’éventuels abus potentiels. La vidéosurveillance en est un exemple. Outre-Atlantique, l’IA est déjà employée dans le métro de New York pour détecter les fraudeurs. Plus près de chez nous, le Royaume-Uni envisage d’étendre la reconnaissance faciale à l’ensemble du pays. Sans surprise, la France a également des projets similaires, bien que moins radicaux.
Déjà intégrée dans la loi « Jeux olympiques et paralympiques », l’expérimentation de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) sera bientôt relancée. Le premier essai a eu lieu récemment lors de deux concerts de Depeche Mode à l’Arena de Bercy, les 3 et 5 mars derniers. La VSA implique l’utilisation de l’intelligence artificielle pour analyser en temps réel les images des caméras. Son objectif est multiple : détecter des comportements suspects, suivre des individus, repérer des objets abandonnés, surveiller les intrusions en zone interdite, etc. Dans ce cas, la RATP et la SNCF seront les utilisateurs de cette technologie.
Une autorisation a été accordée à la SNCF et à la RATP pour employer la vidéosurveillance algorithmique pendant une période définie.
Selon un arrêté de la préfecture de police de Paris, le service RATP sûreté est autorisé à utiliser le traitement algorithmique appelé « Cityvision », développé par la société Wintics, du 20 avril à 14 heures au 21 avril 2024 à 6 heures, lors du concert du groupe Black Eyed Peas à la Paris La Défense Arena le 20 avril 2024.
Ensuite, la SNCF utilisera « les images provenant des 118 caméras installées en gare de Paris-Gare de Lyon et du pont du Garigliano » du 19 au 22 avril, pendant la 30e journée de la Ligue 1 de football.
Dans ces deux situations, toutes les opérations impliquant la collecte, la consultation, la communication, la modification et la suppression des images soumises à une analyse algorithmique, ainsi que les signalements générés par le processus, sont enregistrées. Ces données sont conservées pendant douze mois. Les autorités précisent que le système n’autorise pas la reconnaissance faciale, laquelle est réglementée et réservée à des circonstances spécifiques.
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