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Un député LFI veut interdire l’espionnage des sextoys par la police

Le débat faisait référence à une nouvelle loi permettant aux autorités françaises, dans certains cas, d’espionner les smartphones et autres appareils connectés de suspects.

“Nous sommes profondément en désaccord”: devant l’Assemblée, le député insoumis Ugo Bernalicis a défendu mardi soir avec panache le droit à la vie privée, en cherchant à exclure… les sextoys “mouchards” dans les enquêtes.

“Vous allez trop loin, vous n’avez aucune limite” et “êtes sur une pente glissante en matière de surveillance”, a lancé l’élu du Nord au ministre de la Justice, sous les rires de l’assistance.

Pouvoir capter son et images de l’objet sexuel connecté d’une personne sous enquête, ou géolocaliser via un tel objet: cela n’est “pas proportionné, surtout quand on voit la longueur de la mesure, qui peut aller jusqu’à 15 jours”, a-t-il poursuivi sans ciller.

“Oui ces objets connectés permettent aussi – malheureusement ou heureusement, je n’en sais rien – de filmer et prendre le son”, a-t-il insisté.

Une absence de “limites” posées

“Le ministre Bruno Le Maire pourrait nous apporter beaucoup de précisions”, a renchéri son collègue LFI Andy Kerbrat, en allusion au récent ouvrage du locataire de Bercy, qui comprend des scènes à l’érotisme assumé.

Les députés débattaient d’un article controversé du projet de loi de programmation de la justice, qui doit permettre entre autres d’activer à distance des ordinateurs, téléphones et autres appareils connectés à l’insu des personnes visées, dans des enquêtes pour terrorisme, délinquance et criminalité organisées.

La gauche est opposée à ce dispositif d’activation, mais n’a pas obtenu sa suppression. Voulant attirer l’attention sur l’absence de “limites” posées, Ugo Bernalicis a donc porté un amendement “de repli” afin d’exclure les sextoys.

Mais “comment on peut avoir des idées comme celles-là”, a lâché le ministre Eric Dupond-Moretti, parlant d’un amendement de “mauvais goût”. “Je ne sais pas ce qu’on peut capter” comme son et images, a-t-il balayé. Et de lancer à Ugo Bernalicis: “le Parlement mérite mieux que votre cirque habituel”.

Le rapporteur Erwan Balanant (MoDem) a lui taclé “un amendement de fantasme” du député LFI. Il a été rejeté par 119 voix contre 30, et deux abstentions.

R.G. avec AFP BFMTV

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