La star mondiale du football, âgée de 38 ans, a annoncé qu’elle mettrait fin à sa carrière en novembre prochain. Elle laissera l’image d’une joueuse engagée contre les inégalités et les discriminations.
L’Américaine Megan Rapinoe, star mondiale du football et voix influente de la lutte contre les inégalités et les discriminations, a annoncé samedi qu’elle prendrait sa retraite sportive à la fin de la saison à l’âge de 38 ans. L’attaquante américaine, qui s’apprête à disputer sa quatrième Coupe du monde en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août), a annoncé la nouvelle sur ses réseaux sociaux : « C’est avec un sentiment profond de paix et de reconnaissance que j’ai décidé que cette saison serait ma dernière à pratiquer ce sport magnifique. Je n’aurais jamais pu imaginer à quel point le football a façonné et changé ma vie à jamais. »
« Je ressens une incroyable gratitude d’avoir joué aussi longtemps, vécu tous nos succès et fait partie d’une génération de joueuses qui laisseront indubitablement le football dans un meilleur état que celui dans lequel elles l’ont trouvé », écrit-elle dans son message diffusé samedi.
Après la Coupe du monde, elle prendra part à la fin de la saison de NWSL, qui s’achève en novembre. La suite sera à écrire pour celle qui confiait en mai 2020 au média Vice TV qu’elle « ne fermait pas la porte » à une carrière politique, même si « ça semble un peu fou ».
Joe Biden l’a décorée de la plus haute distinction civile
Double championne du monde (2015, 2019), championne olympique en 2012 à Londres et lauréate du Ballon d’or en 2019, l’attaquante aux 199 sélections étalées sur 17 années est aussi une militante engagée qui a théorisé la responsabilité des sportifs et des sportives à prendre position dans les débats publics.
« Il serait irresponsable de ne pas utiliser cette tribune à portée internationale pour essayer de faire bouger les choses », déclarait-elle durant la Coupe du monde en France il y a quatre ans, où la gauchère avait éclaboussé les terrains de son talent, finissant meilleure joueuse et buteuse de la compétition.
Rapinoe a ainsi été l’une des premières à s’agenouiller dès 2016 pendant l’hymne américain pour dénoncer les violences policières sur les Noirs dans le sillage de l’ex-star du football américain (NFL) Colin Kaepernick. « Ça me semblait être un impératif plutôt qu’un choix », dit-elle dans son autobiographie « One Life », publiée en 2020. Elle avait également milité pour l’égalité salariale entre les sélections masculine et féminine des États-Unis. Ce long combat entamé devant les tribunaux dès l’issue du Mondial 2019 n’a abouti qu’en mai 2022 par un accord avec US Soccer instituant une égalité de traitement salarial en sélections.
Pour son rôle moteur, le successeur démocrate de Donald Trump à la Maison Blanche, Joe Biden, l’a décorée en juillet de l’année dernière de la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile aux États-Unis, qu’aucun footballeur n’avait jamais reçue avant elle.
SOURCE LE PARISIEN
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