« La Cour suprême mexicaine dépénalise l’avortement, reconnaissant les droits des femmes. Une avancée majeure pour le Mexique. »
La Cour suprême du Mexique affirme que la pénalisation de l’avortement au niveau fédéral viole les droits des femmes et des personnes en capacité de gestation.
Le Mexique franchit une étape majeure vers la dépénalisation nationale de l’avortement. La Cour suprême mexicaine a récemment statué que le système juridique pénalisant l’avortement dans le code pénal fédéral est inconstitutionnel, en raison de sa violation des droits humains des femmes et des personnes en capacité de gestation.
Un précédent historique en 2021
Il y a deux ans, en date du 7 septembre 2021, la Cour suprême avait déjà déclaré inconstitutionnelle la pénalisation de l’avortement au niveau des États fédérés. Cette décision avait invalidé l’article du code pénal du Coahuila, l’un des 32 États mexicains, qui imposait des peines de prison pour les femmes choisissant l’avortement.
L’avortement déjà autorisé dans plusieurs États
L’avortement est déjà légal dans environ une douzaine des 32 États mexicains. Ce mouvement a commencé en 2007 à Mexico, la capitale, qui est devenue la première juridiction en Amérique latine à autoriser l’avortement.
En juin, la Cour suprême avait également ouvert la voie aux femmes pour contester les lois des États maintenant la pénalisation de l’avortement. Cette décision a été saluée par le Groupe d’information pour la reproduction choisie (GIRE), qui a déclaré que toutes les femmes et personnes en capacité de gestation auraient désormais accès à l’avortement dans les établissements de santé fédéraux.
Au Mexique, où environ 80 % de la population se déclare catholique, cette évolution légale suscite des débats, étant donné la séparation de l’Église et de l’État proclamée dès la Réforme de 1857.
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