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30 ans du Sidaction

Florence Thune, directrice générale du Sidaction, souligne sur France Inter le défi à relever : tandis que la science avance, les mentalités restent en arrière. Cette observation intervient alors que l’association entame sa 30e campagne de collecte de fonds ce week-end. Elle met en lumière la nécessité de surmonter la méconnaissance de la maladie, un obstacle majeur pour contrôler l’épidémie de VIH.

À la fin du mois de novembre dernier, un sondage réalisé par l’Ifop pour le Sidaction a révélé qu’une augmentation de 13 points, par rapport à l’année précédente, portait à 30% le nombre de jeunes âgés de 15 à 24 ans qui pensaient que le virus du sida pouvait se transmettre par un simple baiser avec une personne séropositive. Florence Thune estime que cette méconnaissance chez les jeunes est en partie due à une diminution des séances d’éducation à la sexualité. Selon elle, il est impératif d’intensifier l’éducation à la sexualité dans les lycées.

Selon la directrice générale du Sidaction, certaines personnes évitent de se faire dépister pour le VIH par peur des discriminations potentielles, ce qui pourrait entraîner une détérioration de leur santé et favoriser la propagation du virus. En France, 200 000 individus vivent avec le VIH et 5 000 découvrent leur séropositivité chaque année.

Préoccupation suscitée par la remise en question de l’AME

Selon l’Onusida, à la fin de novembre dernier, l’éradication de l’épidémie d’ici à 2030 semblait réalisable. Cependant, Florence Thune exprime ses doutes : bien que l’objectif était de limiter les nouvelles infections à 500 000 en 2020, le nombre s’élève encore à 1,3 million. Elle souligne les défis légaux rencontrés dans certains pays comme le Ghana ou l’Ouganda, où l’homosexualité est criminalisée, rendant difficile pour les personnes LGBTQ+ de rechercher des soins médicaux ou de s’adresser à des associations de prévention.

En France, la directrice générale du Sidaction exprime des préoccupations concernant le projet de loi sur l’immigration, qui risque de restreindre l’accès aux soins de santé pour les migrants. Elle s’inquiète également de la remise en question de l’aide médicale d’État (AME), un programme permettant aux personnes en situation irrégulière d’obtenir des soins de santé. Selon elle, cela pourrait priver les personnes sans papiers d’un accès aux soins de santé pendant plusieurs mois, ce qui pourrait entraîner une détérioration de leur santé, notamment pour les personnes vivant avec le VIH.

SOURCE FRANCE INFO

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