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Législatives 2022 : qui est Rachel Kéké, première femme de chambre élue à l’Assemblée nationale ?

L’ancienne gouvernante de l’hôtel Ibis-Batignolle a remporté les législatives dans la 7e circonscription du Val-de-Marne ce dimanche avec 51,38 % des suffrages.

Par L’Obs

L’ancienne femme de chambre et candidate LFI de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dans la 7e circonscription du Val-de-Marne l’a emporté avec 51,38 % suffrages ce dimanche 19 juin face à l’ex-ministre des sports Roxana Maracineanu, qui a obtenu 48,62 % des voix, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

Elle était déjà arrivée en tête au premier tour des élections, cumulant 37,22 % des suffrages, loin devant la ministre sortante, qui plafonnait à 23,77 % des voix.

Rachel Keke s’était fait connaître lors de la longue grève des femmes de chambres de l’Ibis-Batignol et avait obtenu, au bout de 22 mois, des conditions de travail décentes : pause repas, baisse du nombre de chambres à nettoyer… Approchée par LFI, elle avait accepté de s’engager dans la bataille des législatives notamment grâce à François Ruffin, qui s’était engagé avec son documentaire « Debout les femmes ! » en faveur de meilleures conditions de travail pour les femmes de ménages de l’Assemblée nationale.

Agée de 47 ans et forte d’un parcours rempli d’épreuves qui détonne dans le monde politique, la Franco-Ivoirienne est sans doute la plus emblématique des figures issues des luttes syndicales et associatives qui se présentaient cette année. Le député LFI Eric Coquerel dit d’elle :

“C’est ce que j’appelle une leader de masse. Elle a quelque chose qui magnétise, elle est forte, elle a les mots justes, elle n’a pas besoin de lire lors de ses prises de parole.”

“Pas loin d’une icône”

Mère de cinq enfants, Rachel Kéké est née en 1974 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, d’une mère vendeuse de vêtements et d’un père conducteur d’autobus. À 12 ans, au décès de sa mère, c’est elle qui se retrouve en charge de ses frères et sœurs.

Elle arrive en France en 2000 et commence à travailler comme coiffeuse avant d’entrer dans l’hôtellerie. Dans l’Hexagone son parcours est chaotique : elle déménage souvent, alternant entre les squats ou les appartements d’amis en banlieue parisienne, avant de se fixer grâce au DAL (Droit au logement).

Naturalisée française en 2015, un pays qu’elle “adore” et pour lequel avait combattu son grand-père pendant la Seconde Guerre mondiale, elle habite maintenant les Sorbiers, une cité de Chevilly-Larue (Val-de-Marne) d’où elle a lancé sa campagne pour les législatives.

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