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Pourquoi les sextoys pourraient être dangereux pour la santé

L’utilisation de jouets sexuels est encore un tabou, bien qu’elle se répande à vitesse grand V depuis la crise sanitaire. De quoi intéresser des industriels peu regardant sur la composition de leurs produits, bien souvent constitués d’éléments toxiques et sujets à décomposition en microplastiques dans les muqueuses de leurs utilisateurs.

Se faire plaisir grâce à des objets sexuels est devenu monnaie courante, notamment depuis la crise du Covid-19. Pourtant, le tabou qui entoure la sexualité, et en particulier les sextoys, est encore bien ancré dans notre société. Une gêne qui laisserait aux industriels du milieu une liberté certaine quant aux composants de leurs produits, subissant peu de contrôles et de recours, tant par les pouvoirs publics que par les particuliers. Et le marché est juteux : il devrait atteindre 50 milliards de dollars d’ici deux ans. Aux États-Unis, où la parole est davantage libérée sur le sujet, ce sont la moitié des Américains qui déclarent avoir déjà utilisé un jouet sexuel, et même 70 à 80% des membres de la communauté LGBT.

Un groupe de chercheurs américains des universités de Duke et de Boone a donc décidé de se pencher sur la composition de ces articles devenus objets du quotidien. Leurs soupçons, désormais avérés, se portaient sur l’impact de certains composants sur notre santé, alors qu’ils entrent en contact direct avec les parties les plus sensibles du corps. Si beaucoup d’emballages indiquent en effet être “sans phtalates” ou simplement ne pas être “dangereux”, la réalité est toute autre. C’est du moins ce que révèle l’étude de ces scientifiques, publiée dans la revue SpringerOpen le 23 mars dernier, relayée par Sciences et Avenir.

Des taux de phtalates élevés

Ce sont donc quatre objets différents que le groupe de chercheurs a examinés : un double vibrateur (« deluxe rotating wall bangers rabbit vibrator »), des perles anales (« Cal exotics X-10 Beads Blue »), un jouet anal (« stubby nubby G-vibe pink ») et un vibrateur externe (« Luna rechargeable personal massager »). Tous ont subi une batterie d’études physico-chimiques afin d’établir leur structure ainsi que leur composition. L’idée était également de comparer les résultats des chercheurs avec ceux avancés par les différents fabricants.

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