CLIMAT – Des chercheurs lyonnais ont la preuve que l’intelligence artificielle peut prédire jusqu’à un mois à l’avance des canicules, en France comme ailleurs. Une avancée scientifique alors que les vagues de chaleur sévissent en Asie et en Amérique du Sud
« Nous avons désormais la preuve qu’il est possible de faire des prédictions à partir d’intelligence artificielle (IA) », affirme fièrement Freddy Bouchet, directeur de recherche au CNRS et professeur à l’ENS. Depuis trois ans, il travaille avec quatre autres chercheurs sur ce projet afin de proposer une façon plus rapide et simple de prédiction d’événements extrêmes.
Jusqu’à présent, c’est la météo qui fait ce travail de prédiction. Des ordinateurs ultra-performants calculent les équations qui décrivent le mouvement de l’atmosphère comme la température, la précipitation, le vent ou encore les pressions afin d’avoir des prévisions quelques jours avant. L’objectif des chercheurs est que le programme informatique soit « meilleur » que les prédictions des centres météo.
Une prédiction jusqu’à un mois à l’avance
L’équipe de scientifiques propose alors une approche « complémentaire » de cette méthode classique avec l’utilisation d’un « machine learning ». Et pour qu’une IA soit fiable, il faut l’entraîner avec énormément de données. Une étape compliquée sachant que les canicules sont très rares et ont rarement été observées dans le pa(…)
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