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Nicolas Sarkozy rejugé pour corruption dans l’affaire des « écoutes »

L’ancien président est rejugé en appel pour corruption et trafic d’influence à partir de ce lundi à Paris, aux côtés de Thierry Herzog et Gilbert Azibert.

JUSTICE – Nicolas Sarkozy de retour à la barre : l’ancien président est rejugé en appel pour corruption et trafic d’influence à partir de ce lundi 5 décembre à Paris dans l’affaire des « écoutes », aux côtés de son avocat Thierry Herzog et de l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert.

En première instance, à l’issue d’un procès électrique où il avait dénoncé des « infamies », Nicolas Sarkozy s’était vu infliger le 1er mars 2021 trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, devenant ainsi le deuxième président de la Ve République condamné par la justice, après Jacques Chirac en 2011.

La même peine avait été prononcée contre ses deux coprévenus dans ce sinueux dossier, qui fait se télescoper deux retentissantes affaires judiciaires et trouve son origine dans les interceptions téléphoniques de conversations entre Nicolas Sarkozy et Me Herzog début 2014.

À l’époque, les deux téléphones de l’ex-homme fort de la droite ont été « branchés » par les juges chargés de l’enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, qui lui valent aujourd’hui une quadruple mise en examen.

Les enquêteurs découvrent alors l’existence d’une troisième ligne mise en service le 11 janvier 2014 sous l’alias « Paul Bismuth » – du nom d’une connaissance de lycée de Me Herzog – et dédiée aux échanges entre l’ex-président (2007-2012) et son avocat et ami proche.

Au fil de conversations qu’ils pensent à l’abri des oreilles indiscrètes se dessine, selon l’accusation, un pacte de corruption noué avec Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de cassation, qui aurait usé de son influence contre la promesse d’une intervention pour sa carrière.

« Coup de pouce »

Ce haut magistrat est accusé d’avoir œuvré en coulisses pour peser sur une décision qui intéressait au plus haut point l’ancien chef de l’État et devait être rendue par la Cour de cassation.

À l’époque, la haute juridiction était saisie d’un pourvoi de Nicolas Sarkozy, qui voulait faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels dans le cadre de l’enquête pour abus de faiblesse sur l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt.

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