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SOS Racisme condamne la discrimination fondée sur les origines lors de la sélection des CV dans le secteur de l’intérim

Selon une étude, 28% des 152 agences d’intérim interrogées ont été identifiées comme acceptant des pratiques discriminatoires envers les candidats “de profil européen”. Cela se manifeste par leur volonté de procéder à la sélection des candidats ou en conseillant à l’employeur de le faire lui-même.

Le secteur de l’intérim continue de discriminer les candidats en fonction de leurs origines lors de la sélection des CV, selon les résultats d’un testing révélé mardi par SOS Racisme. L’enquête révèle que 61% des 152 agences testées adoptent “un comportement problématique”.

L’étude souligne également que 28% des 152 agences d’intérim contactées se conforment aux exigences discriminatoires pour obtenir des candidats aux “profils européens”, que ce soit en acceptant de procéder à la sélection ou en recommandant à l’employeur de le faire lui-même.

Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, estime qu’il existe “des attitudes complaisantes envers les discriminations persistantes” et un manque de formation face aux demandes discriminatoires.

Les mesures d’action mises en place en 2021, suite au dernier testing jugé “alarmant” par l’association à cette époque, sont considérées comme insuffisantes. Ces mesures avaient été élaborées après des discussions avec l’ancienne ministre du Travail et de l’Emploi, Elisabeth Borne. Elles comprenaient notamment la diffusion de consignes claires aux équipes, l’établissement de procédures transparentes dans la sélection des intérimaires et la formation du personnel chargé des recrutements. Cependant, selon Dominique Sopo, ces mesures n’ont pas été mises en œuvre avec suffisamment de fermeté.

Il souligne que cette dernière étude met en évidence “une lacune chez les professionnels qui devraient rappeler systématiquement la loi à leurs interlocuteurs” et “un manque de suivi important de la réunion de 2021 de la part des pouvoirs publics”. Le seul aspect positif est la diminution du nombre d’agences acceptant de discriminer en effectuant elles-mêmes la sélection, passant de 39% en 2021 à 14% en 2023. Cependant, l’association considère cela comme une “consolation modeste” face à une discrimination “plus insidieuse et subtile”.

SOS Racisme a réalisé des tests en contactant des agences d’intérim par téléphone, se faisant passer pour des représentants d’une entreprise fictive cherchant à embaucher des travailleurs intérimaires pour une mission spécifique. Les testeurs ont demandé aux agences s’il était possible de sélectionner les candidats en fonction de leur origine, ne proposant ainsi que des profils européens à l’entreprise fictive. Cette pratique discriminatoire est illégale et passible de peines pouvant aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, comme le souligne SOS Racisme.

SOURCE BFMTV

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