Le comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) assume parfaitement sa décision et met en avant la loi Évin, même si des dérogations existent déjà dans le sport français.
Vous avez obtenu des billets pour assister aux Jeux olympiques de Paris l’année prochaine et vous rêviez déjà de regarder la finale du 100 mètres avec une bière à la main. Ce doux rêve restera au stade de rêve, indique Le Parisien. Le comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024 (Cojo) a décidé d’exclure toute boisson alcoolisée des points de vente liés à la restauration lors des Jeux olympiques. Les spectateurs dans les stades ne seront pas les seuls à être privés d’alcool puisque ce sont bien toutes les épreuves qui seront concernées. Selon Le Parisien, le Cojo a fait ce choix “en raison de la loi Évin”.
Cette loi promulguée en janvier 1991 vise à lutter contre le tabagisme et l’alcoolisme, et limite par exemple le droit à faire de la publicité pour des boissons alcoolisées. Elle interdit aussi la vente de vin rouge, de bière et de champagne “dans tous les établissements d’activités physiques et sportives”. Pourtant, des dérogations existent comme dans les clubs de rugby qui parviennent à vendre toute l’année de l’alcool en marge des rencontres. Le Code de la Santé publique autorise aux préfets de délivrer, par arrêté, des dérogations jusqu’à dix fois par an, mais le Cojo ne les utilisera pas.
De la bière aux derniers JO
D’autant plus étonnant que si les spectateurs en seront privés, les VIP, eux, auront droit de consommer de l’alcool. Les menus prévus dans les offres d’hospitalité comprennent “le champagne à l’arrivée des invités et service au bar avec vins, bières”. Mais qui dit VIP, dit sélection. Le Parisien rappelle que pour la finale du 100 mètres, une place en salon au Stade de France coûte pas moins de 4.900 €. Pas pour tout le monde, donc. Lors des derniers Jeux olympiques de Rio (2016) et de Londres (2012), de la bière était bien vendue dans les enceintes avec Skol (au Brésil) et Heineken (au Royaume-Uni).
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