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Ouganda: l’homosexualité désormais passible de la peine capitale

Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué lundi une loi anti-LGBT+ controversée prévoyant de lourdes peines pour les relations homosexuelles. Dans ce pays d’Afrique de l’Est où l’homosexualité est déjà illégale, les « actes d’homosexualité » sont passibles de prison à perpétuité depuis une loi datant de la colonisation britannique.

La nouvelle loi introduit la notion d’« homosexualité aggravée ». Autrement dit, l’acte sexuel entre personnes de même sexe est désormais considéré comme un crime passible de la peine de mort en cas de récidive. Une autre disposition inquiète fortement les ONG. Selon le texte, quiconque – particulier ou organisation – « promeut sciemment l’homosexualité » encourt jusqu’à 20 ans de prison. S’il s’agit d’une organisation, elle risque dix ans d’interdiction. La promulgation de la loi par le président a d’abord été annoncée sur Twitter par la présidente du Parlement, Anita Among, avant d’être confirmée par le porte-parole de Yoweri Museveni.

Tollé

Le vote du projet de loi au Parlement le 21 mars avait suscité un tollé international. Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, avait dénoncé un « texte discriminatoire – probablement le pire au monde en son genre ». Après l’annonce par les partenaires occidentaux de potentielles conséquences économiques si la loi était promulguée en l’état, le président Yoweri Museveni avait demandé aux parlementaires ougandais, fin avril, de revenir sur certaines dispositions. Ainsi, dans le texte adopté ce lundi, il n’est plus question de criminaliser le seul fait d’être homosexuel, ni de dénoncer les pratiques de son voisin.

« Le président ougandais a aujourd’hui légalisé l’homophobie et la transphobie soutenues par l’État », a réagi Clare Byarugaba, une militante ougandaise des droits. « C’est un jour très sombre et triste pour la communauté LGBTIQ, nos alliés et tout l’Ouganda », a-t-elle ajouté. En RDC voisine, c’est la consternation pour Jason Mukoko, membre d’une organisation de défense des droits LBGT à Kinshasa : « Les organisations sœurs là-bas en Ouganda seront amenées à fermer. Alors, quel sera le sort maintenant de ces personnes LGBT ? Cela risque vraiment d’engendrer des arrestations et des morts, et des morts… C’est vraiment un crime contre l’humain. »

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