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Haïti en crise : Ariel Henry, Premier ministre, démissionne

Le président de la Communauté des Caraïbes (Caricom) a déclaré que le Premier ministre haïtien Ariel Henry a remis sa démission de ses responsabilités ce lundi 11 mars.

Lors d’une conférence de presse en Jamaïque, le président de la Communauté des Caraïbes (Caricom) a déclaré que le Premier ministre haïtien Ariel Henry a consenti à se retirer de ses fonctions ce lundi 11 mars. Cela survient dans un contexte où Haïti fait face à la violence des gangs et à une crise de gouvernance.

Mohamed Irfaan Ali, président du Guyana et de la Caricom, a affirmé qu’ils ont noté la démission du Premier ministre Ariel Henry. Il a également annoncé un accord de gouvernance transitoire visant à faciliter une transition pacifique du pouvoir. La semaine précédente, le chef de la diplomatie américaine plaidait en faveur d’une transition politique “urgente”.

Mohamed Irfaan Ali s’est exprimé positivement en annonçant un accord de gouvernance transitoire qui vise à faciliter une transition pacifique du pouvoir, assurer la continuité de la gouvernance, élaborer un plan d’action à court terme pour la sécurité, et garantir des élections libres et équitables.

À l’invitation de la Caricom, les pays des Caraïbes se sont rassemblés en urgence en Jamaïque ce lundi 11 mars, en présence de représentants de l’ONU ainsi que de plusieurs nations, parmi lesquelles la France et les États-Unis, afin de rechercher une solution pour Haïti.

Après avoir été bloqué à Porto Rico et empêché de rentrer à Port-au-Prince, Ariel Henry a participé à la réunion de la Caricom à distance. Lors d’un appel téléphonique avec le secrétaire d’État Antony Blinken en Jamaïque lundi, il a confirmé sa démission. Un responsable américain a souligné qu’il était le bienvenu s’il choisissait de rester à Porto Rico.

Ariel Henry, un médecin respecté mais un homme politique controversé, a pris les rênes du pouvoir en Haïti après l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021. Moïse l’avait nommé Premier ministre deux jours avant sa mort. Malgré ses efforts, Henry n’a pas pu mettre un terme aux violences et au chaos qui secouent son pays. Il a démissionné lundi dans un contexte de crise persistante.

Depuis l’assassinat du dernier président, Jovenel Moïse, en 2021, Haïti se retrouve sans président ni parlement, et aucune élection n’a eu lieu depuis 2016. Ariel Henry aurait dû quitter ses fonctions début février. En mars, il a signé un accord à Nairobi pour le déploiement de policiers kényans en Haïti et cherchait depuis à rentrer dans son pays.

Ces derniers jours, les violences liées aux gangs à Port-au-Prince se sont intensifiées, avec des demandes de démission du Premier ministre émanant à la fois des gangs et d’une partie de la population. La capitale est le théâtre d’affrontements entre les forces de l’ordre et les bandes armées, qui attaquent des sites stratégiques tels que le palais présidentiel, les commissariats et les prisons.

Il y a une semaine, les autorités haïtiennes ont instauré l’état d’urgence, avec un couvre-feu nocturne, dans le département de l’Ouest, incluant la capitale, mais elles n’ont pas un contrôle total sur cette région. Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté tous les acteurs politiques haïtiens à engager des “négociations sérieuses” en vue de “restaurer les institutions démocratiques” du pays.

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