Condamnée à la perpétuité, Monique Olivier a quitté le box comme elle y était entrée : sans émotion particulière. Âgée de 75 ans, elle va retrouver dans les prochains jours sa cellule de Fleury-Mérogis – elle était transférée à la prison de Versailles durant le procès — et finira sans doute sa vie derrière les barreaux. Mais Monique Olivier n’en a pas encore terminé avec la justice.
Marie-Angèle Domèce, 18 ans, Joanna Parrish, 20 ans, et enfin Estelle Mouzin, 9 ans : les trois victimes du tueur en série ont bien été enlevées, séquestrées, tuées avec la complicité de Monique Olivier, a jugé la cour, qui a aussi reconnu sa complicité pour le viol de Joanna Parrish et la tentative de viol sur Marie-Angèle Domèce.
La tête baissée, les yeux mi-clos, l’accusée de 75 ans a écouté le verdict, l’air impassible. Elle avait précédemment demandé « pardon » aux familles des victimes et déclaré regretter « tout ce que j’ai fait ».
La cour a répondu par l’affirmative aux quatorze questions qui lui étaient posées sur les enlèvements, assortis de viol ou tentative de viol, et meurtres de deux jeunes femmes : Marie-Angèle Domèce en 1988, et Joanna Parrish en 1990. Puis aux six autres questions sur l’enlèvement et la séquestration suivis de mort d’Estelle Mouzin, la plus jeune des victimes de Michel Fourniret, disparue en janvier 2003.
Lundi, le ministère public avait requis contre l’accusée la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans, « au vu de la gravité exceptionnelle des faits commis, de la nécessaire protection de la société ».
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