Une nouvelle clinique spécialisée dans le traitement de l’addiction à TikTok ouvre ses portes en Suisse

Une nouvelle clinique spécialisée a été inaugurée à Thoune, en Suisse, pour répondre à la demande croissante d’aide des jeunes confrontés à une addiction à TikTok.

Après seulement dix minutes, vous pouvez vous retrouver captivé par l’algorithme de TikTok. Ce réseau social est particulièrement populaire auprès des jeunes âgés de 12 à 19 ans en raison de son flux de contenus sans fin, facilement accessible d’un simple mouvement de pouce, et de son pouvoir quasi-hypnotique. Pour répondre à cette dépendance spécifique à TikTok, une nouvelle clinique spécialisée a été ouverte à Thoune, en Suisse.

Une demande importante se fait sentir, avec certains jeunes éprouvant des difficultés considérables à se déconnecter, au point de compromettre leur sommeil, leurs devoirs scolaires et leurs liens familiaux. En effet, l’application engendre un sentiment de bien-être immédiat qui capte entièrement l’attention des utilisateurs, les entraînant dans un état d’oubli temporel.

D’après les informations relayées par SonntagsBlick, au cours de la dernière décennie, il a été observé une augmentation notable du nombre de jeunes faisant appel à de l’aide pour leur dépendance à TikTok.

La clinique, une extension de la clinique privée de Meiringen spécialisée dans les soins psychiatriques, avait initialement ouvert ses portes avec 30 places disponibles. À peine quatre semaines après son ouverture, elle était déjà complète, avec un délai d’attente de plusieurs semaines pour les nouveaux patients.

L’ouverture de cette clinique suscite des interrogations plus larges sur l’usage responsable des réseaux sociaux.

La Commission européenne a récemment lancé une enquête sur TikTok afin d’évaluer si la plateforme prend des mesures adéquates contre la diffusion de contenus illégaux et si elle se conforme aux règles de protection des mineurs et de transparence publicitaire de l’Union européenne.

L’établissement de cette nouvelle clinique à Thoune constitue une réponse concrète à un enjeu majeur de santé publique, à savoir l’impact des réseaux sociaux sur la santé mentale des jeunes, un sujet souvent sous-estimé en France.